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Référendum mauritanien, fin de campagne

4 août 2017

Samedi, plus d’un millions d’électeurs devront se prononcer sur la suppression du sénat, une des deux chambres du parlement et le changement du drapeau national. La campagne pour le référendum a pris fin ce jeudi.

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Mauretanien Oberstes Gericht - Anhänger von Biram Ould Dah Ould Abeid
Image : DW/K. Diagana

En Mauritanie, la campagne pour le référendum constitutionnel a pris fin jeudi à minuit. Samedi, un peu plus d’un millions d’électeurs se prononceront, entre autres, sur la suppression du Sénat, une des deux chambres du parlement, et le changement du drapeau national. Avec une partie de l’opposition qui a appelé au boycott de ce scrutin, l’un des grands enjeux sera le taux de participation. 

 

A Nouakchott, les nombreuses tentes dressées le long des avenues pour le Oui au referendum sont clairsemées. La campagne a été essentiellement marquée par les dispersions musclées des marches et sit-in du camp du boycott réuni dans une coalition appelé G8. 
Une coalition comprenant le parti islamiste modéré Tawassoul, première force de l’opposition en termes de représentation parlementaire.
A l’intérieur de la Mauritanie, cette campagne a été marquée par la tournée du président de la République. Mohamed Ould Abdel Aziz, dans les 12 régions de la Mauritanie, qui a drainé des foules en faveur des amendements constitutionnels.
La victoire du Oui ne faisant guère de doute, l’enjeu sera le taux de participation. Le boycott d’une partie de l’opposition aura-t-il un impact sur ce taux ?  Yahya Ould Ahmed El Waghf du parti Adil dénonce l’implication de l’Administration dans la campagne et n’exclut pas un bourrage des urnes.

Entre la majorité qui appelle  à voter Oui et une partie de l’opposition qui boycotte, le camp du Non a du mal a se faire entendre.
Mahfoudh Ould Bettah, président de la Convergence démocratique nationale, dénonce lui aussi les obstructions des autorités.
Ould Bettah espère tout de même que les Mauritaniens, malgré ces entraves, vont s’exprimer librement le jour du vote.

Les partisans du pouvoir estiment qu’avec  les nouvelles cartes d’identité nationale biométriques et la CENI, aucune fraude électorale n’est possible. L’opposition, selon les tenants du Oui, cherche a  justifier sa double défaite qui se traduira par un Oui massif et un taux de participation élevée.
Me Bila Ould Dick conseillé du président de l’UDP.

Le second mandat du président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz, prend fin en 2019. La constitution ne lui permet pas d’en briguer un troisième. Mais pendant cette campagne référendaire, plusieurs de ces partisans, dont le première ministre, l’ont appelé a poursuivre son action a la tête de l’Etat.