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Réapprendre la paix

Anne-Julie Martin / M.A. Pioerron18 mai 2009

Les journaux de ce lundi s'interrogent sur l'avenir du Sri Lanka après 25 ans de guerre civile et s’inquiètent du sort des homosexuels en Russie.

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Soldats de l'armée sri-lankaiseImage : AP
Staatsrpräsident Rajapakse feiert Sieg gegen Rebellen
Le président Mahinda Rajapakse célèbre la victoire contre les LTTEImage : AP

« Champs de bataille au Sri Lanka » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Apparemment, le pays vit actuellement les jours les plus sanglants de son histoire. A côté, le nombre des victimes en Afghanistan ou au Pakistan pourrait presque paraître minime. Au regard de cette situation l'attitude triomphale avec laquelle le président Rajapakse fête la victoire de l'armée est à peine croyable. Il ne s'agit pas de plaindre les rebelles qui ont poursuivi leur objectif par tous les moyens : enrôlement de mineurs, envoi de kamikazes, ils sont allés jusqu'à se servir de leur propre peuple comme de boucliers humains. Mais rien ne justifie l'action du gouvernement. On n'exprime pas sa disposition à la réconciliation par l'humiliation et la violence.


Le Sri Lanka doit maintenant réapprendre la paix, écrit die Welt. Pas un enfant de cette île, pas un adolescent, pas un jeune n'a connu la paix. Et après 25 ans de violence, les choses ne changeront pas du jour au lendemain. Comme toujours dans ce genre de situation, il y a le danger que les perdants soient non seulement apprivoisés, mais aussi anéantis. Le conflit entre minorité tamoule et majorité singhalaise est loin d'être réglé. Quant au chef suprême des Tigres, Velupillai Prabhakaran, il se peut qu'il se soit exilé depuis longtemps déjà. Il se peut qu'il organise des attentats depuis l'étranger.


Moskauer Polizei löst Schwulen-Demo gewaltsam auf
Un manifestant homosexuel arrêté samedi par un policier russeImage : picture-alliance/ dpa

Samedi, la Russie a encore une fois montré son côté sombre, déplore la Tageszeitung, lorsque des forces de l'ordre ont arrêté avec une brutalité extrême des militants homosexuels qui manifestaient à l'occasion de l'Eurovision. Et les homosexuels ne sont pas la seule minorité victime de discrimination dans une démocratie à la Vladimir Poutine. La chasse est ouverte à tous ceux qui s'éloignent de la norme : les opposants, les étudiants étrangers, notamment ceux provenant de pays africains ou encore les personnes venues du Caucase et traités de « culs noirs ».


L'homosexualité n'est plus un délit dans le pays, fait remarquer la Süddeutsche Zeitung. Elle a été retirée de la liste des maladies mentales dans les années 90. Cependant une grande partie de la société ne l'accepte toujours pas. L'Eurovision aurait pu être l'occasion pour Moscou de montrer un nouveau visage. Mais il faudra encore une éternité avant que la Russie devienne le pays moderne qu'elle souhaiterait être.