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Réaction à la promesse d'aide financière allemande

Yann Durand6 janvier 2005

L’Allemagne a promis de verser 500 millions d’euros sur une durée de 3 à 5 ans, pour la reconstruction en Asie du Sud-Est. Où le gouvernement trouvera-t-il cet argent ? S’agit-il d’une opération de relation publique ? Qu’en est-il de l’aide sur le terrain ? Autant de question soulevées par cette annonce et dont la presse allemande ce matin se fait l’écho.

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L'Allemagne se montre généreuse. Pourquoi? se demandent certains
L'Allemagne se montre généreuse. Pourquoi? se demandent certainsImage : AP

Voulez-vous que l’on croie du bien de vous ? parlez donc bien de vous. Avec cette formule de Pascale inversée à des fins ironiques, la Frankfurter Rundschau de caractériser les soupçons pesant sur l’aide mirifique promise par le gouvernement allemand. Besoin d’améliorer son image, échéance électorale où énorme taxe d’entrée dans le cercle permanent du conseil de sécurité de l’ONU ? Peut-être un peu de tout commente le journal, mais d’ajouter que considérer l’augmentation de l’aide financière de l’Allemagne comme un pur calcul, est injuste et cynique. A l’opposé devrait-on donc couvrir d’éloges les gouvernements les plus avares ?

Gerhard Schröder est le maitre des flots, ironise aussi le quotidien Die Welt. Il y a deux ans les inondations de l’Elbe sauvaient son mandat, aujourd’hui il utilise la catastrophe pour se poser en personnalité sensible. La décision d’accroitre le modeste montant de l’aide est certes légitime. Mais était-il nécessaire de mettre des sommes en jeu donnant l’impression qu´il s’agit d’une compétition entre les nations donatrices ? Le gouvernement offre de l’argent qu’il n’a pas. C’est la différence avec les donateurs privés.

La Tageszeitung de Berlin, elle, se penche sur la réaction des politiciens de l’aide au développement, auxquels la générosité du gouvernement donne l’occasion de rappeler un dossier qui jusqu’a présent n’a pas passionné le chancellier et ses experts en finance : Berlin est toujours à mille lieues de ses engagements internationaux selon lesquels à l’horizon 2006, au moins 0,33 % des subventions à l’économie doivent être alloué au secteur de l’aide au développement. C’est donc avec un peu d’amertume que les dits politiciens ont acceuilli la nouvelle.

Là oú la vie de touristes allemands était en danger, les iles balnéaires thailandaises, Berlin a réagit rapidement. Il n’y a rien à dire ; souligne la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais sont engagement dans les régions les plus sinistrées, en Indonésie, laisse à désirer. Alors que par exemple américains et australiens, sont sur place depuis longtemps. C’est vrai, ils sont plus proche, du théatre des opérations, mais après dix jours de crise cet argument ne suffit plus pour éluder une force de toujours devenue faiblesse : L’aide humanitaire d’urgence. Et cela vaut pour toute l’Europe.