Questions sur le nucléaire en France
14 avril 2011Avec le Traité de Lisbonne, c'était clair: l'Union européenne allait enfin avoir une politique étrangère digne de ce nom. Finies les divisions étalées au grand jour comme lors de l'intervention en Irak. Une "Madame diplomatie" a été nommée, la Haute représentante de la politique extérieure européenne, Catherine Ashton. Un service extérieur a été difficilement mis en place. Et pourtant alors que l'actualité internationale n'a jamais été aussi présente avec le printemps arabe, la crise en Libye, ou en Cote d'Ivoire, on a l'impression que l'Europe est aux abonnés absents. Alors pourquoi ce silence? Pour nous répondre, Ulrike Guérot, politologue au Conseil européen des relations étrangères à Berlin.
Doutes sur le nucléaire
Si, après la catastrophe de Fukushima, l’Allemagne envisage clairement d’abandonner le nucléaire civil, la France, elle, apparaît beaucoup plus hésitante. La France, seconde puissance nucléaire mondiale, 58 réacteurs, une énergie qui produit près de 80% de son électricité, une filière portée par l’Etat depuis des décennies, une fierté technologique… avec notamment l’EPR, ce réacteur de 3ème génération en construction en Normandie et exporté dans d’autres pays…. Toutefois, l’évènement japonais ébranle le consensus ambiant, ravive le débat public et donne de la visibilité aux propositions d’alternatives. Reportage à Paris d’Anne-Julie Martin.
Auteur: Elisabeth Cadot
Edition: Jean-Michel Bos