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Quel avenir pour « l'évêque de luxe » ?

Aude Gensbittel24 octobre 2013

Le pape François a décidé de suspendre temporairement l'évêque de Limbourg. Ces dernières semaines, Tebartz-van Elst a beaucoup fait parler de lui à cause des coûts élevés de la construction de sa maison diocésaine.

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La Vatican a « autorisé Mgr Tebartz-van Elst à une période de séjour en dehors de son diocèse »
La Vatican a « autorisé Mgr Tebartz-van Elst à une période de séjour en dehors de son diocèse »Image : picture-alliance/dpa

Avant de prendre une décision définitive sur l'avenir de Tebartz-van Elst, le pape François veut attendre le rapport d'une commission qui doit déterminer si la gestion financière de l'évêque est compatible avec le droit de l'Eglise, écrit la Frankfurter Allegemeine Zeitung. S'il s'agit là de ne pas remettre le sort d'un accusé au jugement arbitraire de Rome ou à la colère de l'opinion publique, alors on peut parler de progrès, car l'Eglise manque jusqu'à présent de procédure codifiée et d'ordre de juridiction face à ce genre d'affaire.

La Süddeutsche Zeitung considère la décision du pape comme un acte de miséricorde, car elle ne jette pas officiellement la pierre à l'évêque, elle ne le brusque pas et elle donne lieu à une procédure qui va étudier dans le détail ce qui lui est reproché. Toutefois, si la paix et la satisfaction reviennent dans le diocèse de Limbourg en l'absence de Tebartz-van Elst, il est difficilement imaginable que l'on prendra le risque de troubler cette paix à nouveau. La décision temporaire du pape est donc en vérité une décision définitive. Pour l'évêque, elle signifie : va en paix. C'est une bénédiction et un adieu.

La maison diocésaine a coûté au moins 31 millions d’euros au lieu des 5,5 prévus au départ
La maison diocésaine a coûté au moins 31 millions d’euros au lieu des 5,5 prévus au départImage : picture-alliance/dpa

Les éditorialistes s'intéressent aussi à une nouvelle révélation dans l'affaire d'espionnage par les services secrets américains NSA : le téléphone portable de la chancelière Angela Merkel aurait lui aussi été mis sur écoute.

Le General-Anzeiger qualifie cette nouvelle d'incroyable. Pour le quotidien, le fait que la chancelière ait pu être espionnée montre que les Etats-Unis traitent leur partenaire transatlantique de façon scandaleuse. Comme si Washington ne faisait plus de différence entre les partenaires démocratiques et les adversaires dictatoriaux.

Angela Merkel a appelé le président américain Barack Obama pour demander des explications
Angela Merkel a appelé le président américain Barack Obama pour demander des explicationsImage : picture-alliance/dpa

Il y a quelques mois, quand le scandale d'espionnage par la NSA culminait, le gouvernement allemand semblait complètement désintéressé, relève la Frankfurter Rundschau. Mais à présent que la chancelière est elle-même concernée, elle se plaint dare-dare auprès du président Obama et son porte-parole fait une déclaration virulente sur le sujet. Angela Merkel est de l'avis que les communications d'un chef de gouvernement doivent rester secrètes. Et elle à tout à fait raison. Mais qu'en est-il des communications d'un Monsieur tout le monde absolument irréprochable ? Ne devraient-elles pas elles aussi être taboues ?