Quand migrant rime avec enrichissant
8 mars 2012Après avoir achevé leurs études ou travaillé quelques années en Europe, les migrants se posent souvent la question : rester ou bien rentrer chez soi ? En fonction des qualifications ou de l'expérience professionnelle acquises, de nouvelles possibilités peuvent s’offrir à eux.
La "fuite des cerveaux" est un phénomène bien connu : si de plus en plus de jeunes Africains, ambitieux et qualifiés, partent loin de chez eux à la recherche d'un avenir meilleur, ils ne pourront pas contribuer au développement de leur propre pays.
La "migration circulaire"
C'est pourquoi le Conseil d'experts des fondations allemandes pour l'intégration et la migration (Sachverständigenrat deutscher Stiftungen für Integration und Migration) soutient le concept de "migration circulaire". Il s'agit d'accorder des permis de séjour et de travail à davantage de migrants, à condition qu'ils s'engagent à retourner chez eux au bout d’un certain nombre d’années. Ainsi, bien au-delà du simple envoi d'argent à leurs proches, ils feront profiter leurs pays d'origine de leurs nouvelles qualifications et de leurs expériences.
Il existe d'ores et déjà de multiples programmes d'aide destinés à préparer le retour. Ils sont gérés par différentes organisations gouvernementales ou non-gouvernementales et financés en majorité par le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement. Exemple : l'Office fédéral d'échanges universitaires (DAAD) qui accorde des bourses d'études aux jeunes diplômés et aux chercheurs qui rentrent dans leurs pays. D'autres encore proposent leur aide pour la création d'entreprises.
Auteur : Klaus Dahmann
Edition : Anne-Julie Martin