Québec : le PQ au pouvoir, mais minoritaire
5 septembre 2012Mardi 4 septembre, l'annonce de l'élection du Parti québécois (PQ) a fait jubiler tout le Québec. Mais peu après, cet enthousiasme s'est effondré. Le PQ a remporté seulement 54 des 125 sièges en jeu au Parlement. Or, pour un gouvernement majoritaire, il lui fallait 63 députés. Le PQ étant minoritaire, Pauline Marois (en photo ci-dessus) a affirmé qu'elle trouvera les "compromis nécessaires" pour gouverner.Des coups de feu lors du discours
Au Métropolis, où se déroulait la soirée électorale du PQ, Pauline Marois, lors de son allocution de victoire, a exprimé toute sa satisfaction d'être la première femme à diriger le Québec. Mais au moment où elle disait à ses partisans que le Québec serait un jour indépendant, des coups de feu retentissent. Bilan : un mort et un blessé grave. Mais, grâce à la vigilance de ses gardes du corps, Pauline Marois est mise à l'abri. Après la peur panique, elle revient et continue son discours. Aussi, elle promet qu'elle sera la Première ministre de tous les Québécois et protégera les droits des anglophones.
Au Québec, le français est la langue maternelle de 80% des 7,8 millions de personnes. La province se trouve dans un pays où la grande majorité des 34,5 millions d'habitants parle anglais. L'indépendance éventuelle du Québec ne pourra intervenir que par voie référendaire. En 1995, il s'en est fallu de peu pour que le Québec devienne indépendant. Le "oui" séparatiste avait recueilli 49,4% des suffrages.
Priorité à l'économie et à la dette
Avec une minorité parlementaire, le projet séparatiste du PQ semble donc hypothéqué. Également, son rapport de force avec le gouvernement fédéral est affaibli.
Pour l'heure, Marois souhaite concentrer ses efforts sur la résolution des questions économiques : réduire l'endettement de la province, alourdir la fiscalité sur les entreprises minières et rendre plus difficile le rachat de sociétés québécoises par des firmes étrangères.