Nicolas, 25 ans est pêcheur de sable, il explique: "Je plonge pour prendre le sable au fond. Il y a une profondeur de deux à trois mètres. Je prends le sable, je sors avec et enfin je le mets dans la pirogue. À deux sur une pirogue, on peut plonger six, sept ou huit fois par voyage."
Par jour, ces travailleurs du sable peuvent effectuer six allers et retours.
Un métier pénible, qui a des répercussions sur la santé.
Grégoire Repougou, propriétaire de pirogues, il s'offusque des risques liés au métier. "Effectuer ce métier comporte des dangers. Il y a d’abord des crises de paludisme. Et sur le plan corporel, il y a des problèmes au niveau du nez, des oreilles et des yeux... Sans oublier les risques de noyade. Chaque année, nous constatons des pertes humaines à cause de ce travail."
Le salaire des pêcheurs varie entre 4000 francs CFA (6 euros) et 10 000 (15 euros) le voyage, selon la qualité du sable dragué au fond de la rivière.
Une fois amené sur la rive, le sable est acheminé sur la tête de porteurs dans des paniers atteignant les 35 kilos.
Les porteurs, payés en moyenne 7000 francs CFA (10,5 euros) la journée, peuvent travailler de 5 heures du matin à 16 heures de l’après-midi.
Selon sa qualité, le sable est revendu entre 6000 francs CFA (9 euros) et 8000 francs CFA (12 euros) à des particuliers ou entrepreneurs.
Il sera transformé en matériau de construction dans un pays où de nombreux bâtiments et habitations ont été détruits lors des événements de 2013.