Proche et Moyen-Orient, sécurité, commerce: que gagne l'Afrique dans ces luttes géopolitiques ?

Classée parmi les régions les plus faibles sur la scène mondiale, l'Afrique est pourtant embarquée dans des enjeux dans lesquels des puissances extérieures la courtisent pour obtenir son appui, soit en terme de ressources minières, soit en terme de diplomatie. À preuve, les pressions dont les Etats du continent sont l'objet et de la part d'Israel et de la Palestine dans le conflit au Proche-Orient.

Le drapeau palestinien est hissé devant le siège de l'ONU à Addis Abeba en novembre 2015

Courant le mois d'octobre 2017, une délégation palestinienne a visité une dizaine de pays africains. Objectif: sensibiliser contre l'obtention par l'Etat hébreu, d'un statut d'observateur au sein de l'Union Africaine. Un jeu d'intérêt qui divise les pays africains entre les pro-Israéliens (le Rwanda et le Togo sont le plus souvent cités dans cette catégorie) et les pro-Palestiniens qui regroupent la plupart des pays nord-africains et le Sénégal, l'Afrique du Sud pour ne citer que ceux-là. Bien entendu, outre son implication dans les conflits du Proche et du Moyen-Orient, l'Afrique se voit bien souvent embarquée dans des enjeux où l'on pourrait se demander quel est réellement sont intérêt.

Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu et son homologue éthiopien Hailemariam Desalegn à Addis Abeba (juillet 2016)

Que gagnent les Africains dans tout ça? Doivent-ils s'en réjouir? Ce sont des questions pour nos invités. Autour de Fréjus Quenum :

- Mwayila Tshiyembe, Professeur de Sciences politiques, Directeur de l'Institut panafricain de Géopolitique et du centre de géopolitique de l'Université de Nancy
- Laurent Nkongoli, Avocat de profession, ancien ambassadeur du Rwanda près le Canada, ancien vice-président de l'Assemblée nationale rwandaise
- et Kassa Aissi, homme politique algérien, membre de la direction nationale du Front national de libération, le FNL