1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Presse du 30.05.2008

Lascombes, Christophe30 mai 2008

La presse allemande de ce vendredi revient sur l'interdiction des armes à sous-munitions mais aussi, sur l'extension du scandale d'espionnage au sein de Deutsche Telekom.

https://p.dw.com/p/E9j3
Les armes à sous-munitions sont désormais interdites dans le monde. Le problème : 6 des plus grands fabricants d'armes du monde, dont les USA, ont refusé de signer cette convention. Rappelons qu'une seule de ces bombes peut détruire jusqu'à 450 mètres de carré au sol...Image : picture-alliance/ dpa

C'est quand même pas banal, s'emporte die Welt. Des données protégées par la loi sur le secret des télécommunications ont été transmises en-dehors du groupe pour espionner des membres du personnel et des journalistes. C'est bien là la preuve de l'état catastrophique de l'ambiance qui règne chez Deutsche Telekom.

Deutsche Telekom n'est pas un cas isolé, souligne la Rheinische Post. VW utilise des prostituées pour gagner les syndicats à sa cause, Siemens graisse la patte à grande échelle dans le monde entier, tout ceci montre bien que les codes de bonne conduite censés réguler les mœurs industrielles et commerciales du capitalisme, ne fonctionnent souvent pas comme ils le devraient.

Mais où sont les responsables ? interroge la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Personne ne peut croire que tous ces événements naissent de manière spontanée, qu'ils dévelopent de manière intrinsèque pour ainsi dire aux structures de ces groupes leurs dynamiques inacceptables et criminelles ! Si les grands patrons sont mieux payés que leurs sous-fifres parce qu'ils portent de lourdes responsabilités, eh bien qu'ils les assument ! Le quotidien de Frankfort sur le Main revient aussi sur l'interdiction votée hier à Dublin des armes à sous-munitions. Une interdiction qui vient bien tard, regrettent de nombreux quotidiens qui saluent malgré tout ce succès de la diplomatie internationale.

Pourtant, comme les 6 plus grands pays fabricants d'armes ont refusé de signer cette convention, celle-ci n'est qu'un tigre de papier, critique la Tageszeitung. Heureusement que Dublin a refusé l'exigence de l'Allemagne d'empêcher l'interdiction de la M-85, qui représente 95 % des stocks de munition de l'armée allemande. Il reste à espérer que le gouvernement fédéral tienne sa promesse de détruire ces armes et qu'il ne les brade pas sur le marché international de l'armement.

Au-delà des lamentations sur les faiblesses de ce texte et du refus de le signer par des états importants, cette convention a aussi une autre signification, plaide la Süddeutsche Zeitung. Ses signataires s'engagent à s'aider mutuellement, tant sur les plans techniques que financiers, dans l'élimination des munitions non explosées et dans l'aide aux milliers de victimes. Ici, Berlin pourrait jouer un rôle de leader. Son enthousiasme envers la signature de cette convention n'en serait que plus crédible, conclut le journal.