Premier vote pour la succession de Ban Ki-moon
21 juillet 2016Douze prétendants à ce poste ont déjà présenté leur candidature pour succéder à Ban-Ki-Moon. Cette année, les procédures d'élection sont différentes. Traditionnellement, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU) est élu selon l'article 97 de la charte de l'organisation, qui stipule que "le Secrétaire général est nommé par l'Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité".
Un processus long et compliqué
Le candidat est choisi lors d'une réunion à huis clos au cours de laquelle les membres permanents du conseil de sécurité - la France, les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et la Russie - ont le droit d'utiliser leur droit de véto.
Cette fois les choses sont différentes: douze candidats sont prêts à succéder à Ban-Ki-Moon, six hommes et six femmes. Les candidats ont dû rédiger une lettre de motivation, présenter un CV, une profession de foi et passer un grand oral. Chacun a été appelé, du 12 au 14 avril 2016, à se présenter devant l'Assemblée générale afin d'être auditionné sur son programme.
Ce mode de recrutement est nouveau mais ce qui est inédit, c'est le fait que le futur secrétaire général pourrait être une femme. En plus de cela, la France, qui est membre permanent au Conseil insiste pour que le futur patron de l'ONU parle français.
L'Europe de l'Est favorite
Huit des candidats viennent d'Europe de l'Est, comme la Bulgare Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, ou l'ancien président slovène Danilo Türk. Mais le Portugal est aussi représenté, par l'ancien Haut commissaire aux réfugiés Antonio Guterres, de même que l'Argentine ou le Costa Rica. Parmi les candidates de premier plan figurent la Néo-zélandaise Helen Clark - la femme la plus haut placée dans la hiérarchie de l'ONU - et Susana Malcorra, ministre argentine des Affaires étrangères et ex-chef de cabinet de Ban Ki-moon.
Un des critères importants de sélection est la zone géographique. Le secrétaire général de l'ONU représente à chaque fois une partie du monde. C'était l'Afrique avec Kofi Annan, l'Asie avec Ban Ki-moon, le roulement voudrait que ce soit cette fois quelqu'un issu d'Europe de l'Est.
Bien que ce soit toujours aux cinq membres permanents que revient le choix final, cette année il y a une volonté de transparence, un pas vers la démocratisation de l'ONU.