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Poutine en visite à Berlin

1 juin 2012

Le président russe a débuté une tournée européenne dans un contexte assez tendu. Il est aujourd'hui à Berlin où la chancelière allemande devrait aborder la question cruciale de la Syrie.

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German Chancellor Angela Merkel (R) welcomes Russian President Vladimir Putin before talks at the Chancellery in Berlin, June 1, 2012. REUTERS/Thomas Peter (GERMANY - Tags: POLITICS)
Deutschland Besuch PutinImage : Reuters

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a d'ailleurs déclaré que « La Russie et son attitude envers le régime d'Assad jouent un rôle clé dans la question syrienne. » Ceci pour donner le ton avant cette rencontre à Berlin. La chancelière devrait reprendre les mêmes arguments afin d'infléchir la position russe et convaincre Moscou de retirer son soutien à Damas.

Autant dire que le résultat de cette entrevue est loin d'être assuré. Le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a indiqué avoir dit aux Russes que « leur politique allait contribuer à une guerre civile ». Mais le Kremlin s'est montré insensible à toute pression. Poutine ne redoute pas les remarques que vont lui adresser les capitales occidentales.

Trop grand angélisme

Belarussian President Alexander Lukashenko (R) walks with his Russian counterpart Vladimir Putin at the national airport in Minsk May 31, 2012. Putin arrived in Belarus for a two-day official visit. REUTERS/Victor Drachev/Pool (BELARUS - Tags: POLITICS)
Avant de passer par Berlin, Vladimir Poutine a fait une escale en Biélorussie où il a rencontré le président LoukachenkoImage : Reuters

Celui-ci a débuté hier par la Biélorussie, un pays ami, où le ton a été beaucoup plus agréable que ce qui l'attend à Berlin où il ne va d'ailleurs rester que quelques heures avant de s'envoler pour Paris. Il va rencontrer le nouveau président François Hollande et dînera ce soir à l'Elysée. Mais pour revenir à Berlin, le ton ne sera pas toujours des plus désagréables. L'Allemagne est le principal partenaire commercial de la Russie. Il ne semble pas que les massacres en Syrie puissent avoir des conséquences sur cette réalité.

Enfin, il y aura un sommet Union européenne-Russie mais cette fois dimanche et lundi à Saint-Pétersbourg. Mais la voix de Bruxelles pèse encore moins que celles de Berlin ou Paris en matière de relations internationales. En revanche, encore une fois, la question des échanges commerciaux sera évoquée. Moscou peut sans doute marchander un léger assouplissement de sa position sur la Syrie sans pour autant menacer ses intérêts stratégiques. Les Européens devront veiller face à Poutine à ne pas faire preuve d'un trop grand angélisme.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Philippe Pognan