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Pour une politique énergétique

Carine Debrabandère4 avril 2006

« Il est capital de réduire la dépendance énergétique de l’Allemagne »: le mot d’ordre d’un sommet énergétique hier à Berlin en présence des réprésentants de toute la classe politique allemande et des dirigeants des grandes sociétés énergétiques. Avec une question au cœur du débat : quid de l’abandon du nucléaire civil ?

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Angela Merkel à la recherche d'un consensus
Angela Merkel à la recherche d'un consensusImage : AP

Ce n’était pas le but du jeu, mais en effet, le nucléaire était au cœur des débats lors de ce sommet énergétique de Berlin. L’abandon du nucléaire civil, c’était la grande idée de la coalition rouge-verte dirigée par Gerhard Schröder. Mais entretemps, il y a eu un changement de gouvernement en Allemagne, et ce sont maintenant les conservateurs emmenés par la chrétienne-démocrate Angela Merkel et les sociaux-démocrates qui dirigent l’Allemagne, au sein d’une grande coalition. Il n’y a donc plus d’écologistes au pouvoir à Berlin pour faire le forcing anti-nucléaire.

Le point de départ, c’est bien sûr cet accord conclu sous l’ancien gouvernement qui prévoit en moyenne la fin de l’activité d’une centrale nucléaire après 32 années d’exploitation. Ce qui implique théoriquement la fermeture en 2024 du dernier site. L’Allemagne compte encore 17 centrales nucléaires qui produisent près de 30% de l’électricité nationale.

Côté gouvernement, on est plutôt divisé sur la question. Le ministre de l’environnement actuel est un social-démocrate, Sigmar Gabriel. Il est clairement anti-nucléaire. En face de lui, le ministre de l’économie, Michael Glos, un conservateur bavarois clairement pro-atome. L’industrie quant à elle, espère qu’Angela Merkel va changer de cap.

Ce qui n’est pas d’actualité pour le moment. L’objectif dans l’immédiat est de réduire les importations d’énergie, notamment de pétrole et de gaz. Pour parvenir à cet objectif, les industriels du secteur énergétique comptent investir plus de 30 milliards d’euros dans la construction de nouvelles centrales électriques et d’installations de distribution. Sans oublier les énergies renouvelables pour lesquelles Berlin espère 33 à 40 milliards d’euros d’investissement.