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Pour le pire et pour le meilleur

Konstanze von Kotze
2 février 2017

A la Une de la presse de ce jeudi : la relation particulière qui vient de s'instaurer entre Londres et Washington. Et Les critiques du nouveau président américain concernant la politique monétaire de l'Allemagne.

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Treffen mit dem US-Präsidenten - May bei Trump
Image : Reuters/C. Barria

Theresa May s'est engagée sur un chemin téméraire mais qui pourrait lui rapporter gros, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Alors que la plupart des partenaires des Etats-Unis oscillent entre l'attente et la consternation, la Première ministre britannique, elle, s'est rendue à Washington. Un pari risqué. Car si l'on juge le nouveau président américain à l'aune de ses premières mesures, on peut imaginer que Donald Trump va marginaliser les Etats-Unis politiquement, économiquement et moralement. Auquel cas, ce serait problématique pour Theresa May. En revanche, si les USA restent une puissance à peu près prévisible malgré des poussées populistes, cela pourrait jouer en sa faveur. Londres pourrait par exemple endosser les habits de médiateur entre les deux continents et ce, malgré le Brexit.

D'autres journaux se penchent sur les critiques de l'administration Trump vis-à-vis de la politique monétaire de l'Allemagne. Berlin est accusé "d'exploiter" d'autres pays de l'Union européenne et les Etats-Unis avec un euro sous-évalué, qui permettrait de rendre les exportations allemandes plus compétitives. Une critique qui inquiète le journal Stuttgarter Nachrichen : l'image d'une Allemagne bouc-émissaire pourrait renforcer les mouvements nationalistes, notamment en France où l'élection présidentielle se déroule en avril.

Euro Symbol Frankfurt
La banque centrale européenne est en principe garante de l'indépendance de la politique monétaire européenneImage : picture alliance/Arco Images/W. Wirth

Pour la Süddeutsche Zeitung, il y a effectivement un problème : l'Allemagne produit en permanence beaucoup plus que ce qu'elle ne consomme. Son excédent commercial, rappelle le Tagesspiegel représente aujourd'hui 8,6% de ses performances économiques alors que l'Union européenne recommande 6%, maximum. Pour le moment, Angela Merkel, la chancelière allemande, s'abrite derrière l'indépendance de la politique monétaire européenne. Mais cela ne suffira pas à calmer Trump, estime le journal. Et il sera soutenu par tous ceux en Europe, qui, depuis longtemps, ne voient pas les excédents commerciaux allemands d'un bon œil. La solution ? Réduire les déséquilibres intérieurs, investir l'argent généré à l'extérieur en Allemagne - dans l'éducation et les infrastructures - et enfin réduire l'écart entre les salaires des chefs des entreprises et ceux des employés, écrit la Süddeutsche Zeitung

Un mot encore de ce même journal sur la situation aux Philippines. Le président Rodrigo Duterte est en train de plongé son pays dans l'anarchie. Sa guerre meurtrière contre les trafiquants de drogue ne fait en réalité que les renforcer. On voit mal qui pourrait arrêter cette course folle : l'opposition philippine est trop faible. Et à l'extérieur, les Etats-Unis qui sont traditionnellement le pays qui a le plus d'influence sur Manille n'ont pas l'air de faire grand cas des droits de l'Homme sous la nouvelle administration.