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Portrait : Dresde, perle de l’Elbe

4 octobre 2010

Dresde correspond bien à son image… en plus beau encore ! Entre délice baroque, constructions de grès et « Chevalier d’Or »…

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Rasé en 1945, le centre-ville historique de Dresde s'offre une seconde jeunesse.
Rasé en 1945, le centre-ville historique de Dresde s'offre une seconde jeunesseImage : picture-alliance/ ZB

On prétend que la première impression est toujours la bonne. En ce cas, Dresde ne craint rien. Lorsqu’on s’approche de la ville, déjà, sa silhouette impressionne avec la verdure des parcs, les bords de l’Elbe, l’Eglise Notre-Dame (Frauenkirche), le Pont Auguste (Augustusbrücke) et la résidence du Prince-électeur de Saxe.

Auguste, superstar

En 2005, après restauration, le Palais du donjon a rouvert ses portes au public.
En 2005, après restauration, le Palais du donjon a rouvert ses portes au publicImage : picture-alliance/dpa

Les bords de l’Elbe sont habités depuis le VIe siècle. C’est en 1206 que la ville est évoquée pour la première fois dans un document, mais c’est sous le règne du Prince-électeur Frédéric Auguste Ier que Dresde s’érige véritablement au rang de métropole politique et culturelle. Sous le règne de ce souverain également appelé « Auguste le Fort », au XVIIIe siècle, sont construits quelques-uns des bâtiments les plus fameux de la ville : le Palais du donjon (Zwinger), la Voûte verte (Grünes Gewölbe), l’Eglise Notre-Dame (Frauenkirche). A eux seuls, ils justifient le surnom donné à Dresde, celui de « Florence de l’Elbe ».

Pour retrouver la Dresde historico-artistique, il faut aller voir les collections d’art de Dresde (Staatliche Dresdner Kunstsammlungen) qui remontent elles aussi à Auguste le Fort. Réparties sur onze musées, ces collections comptent parmi les plus importantes au monde.

La ville a beaucoup souffert. En 1760, les Prussiens l’ont assaillie et ont détruit ses bâtiments les plus emblématiques, qui venaient alors à peine d’être construits. En 1945, dans la nuit du 13 au 14 février, la quasi-totalité du centre ville a été réduite à l’état de ruines par les bombardements alliés.

Le Chevalier d'Or, symbole de Dresde, trône devant la Frauenkirche et l'Hôtel de ville.
Le Chevalier d'Or, symbole de Dresde, trône devant la Frauenkirche et l'Hôtel de villeImage : AP

Vieille nouvelle ville

Les habitants ont reconstruit leur ville; l’exemple le plus célèbre étant sans doute la Frauenkirche, terminée en 2005. Avec sa coupole de grès clair, elle rayonne bien au-delà du seul centre ville et elle est devenue le symbole d’une ville fière : la nouvelle Dresde.

Au XXIe siècle, la ville enchante par un savant mélange de charme historique et d’esprit de modernité. Les amateurs de grande musique se retrouvent à l’opéra (Semperoper) tandis que dans les quartiers nord de la Nordstadt, punk et avant-garde chantent à l’unisson. Auguste le Fort a lui aussi trouvé sa place sous forme de statue équestre : le Chevalier d’Or.

Dresde, c’est aussi les grands ensembles d’immeubles de Gorbitz et les sites hypermodernes de la « Saxony Valley », l’une des régions les plus dynamiques de l’Europe élargie. Et depuis 1990, Dresde est de nouveau capitale régionale de l’Etat libre de Saxe, ce qui est aussi une source de fierté pour les 50 000 habitants de la ville.

Auteur : Sven Näbrich

Edition : Naïma Guira