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Peut mieux faire...

14 septembre 2011

La presse allemande d'aujourd'hui s'intéresse beaucoup à la visite du chef du gouvernement turc Recep Tayip Erdogan en Égypte et au rapport annuel de l'OCDE sur l'éducation, un rapport où l'Allemagne fait piètre figure.

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Le chef du gouvernement turc Recep Tayep Erdogan, jouit d'une fameuse popularité dans le monde arabeImage : dapd

À la fois Atatürk moderne et sultan démocratique, voilà comment le Premier Ministre turc se présente lors de sa tournée au Proche-Orient, relève la Süddeutsche Zeitung. Parlant de « guerre » après l'assassinat des activistes turcs du bateau Mavi Marmara arraisonné par les Israéliens, il évite pourtant tout conflit avec l'état hébreu. Musulman affiché, il invite l'Égypte à prendre exemple sur son pays et à mettre en place un état musulman et laïc.
La popularité du chef du gouvernement turc dans le monde arabe, en particulier dans la Bande de Gaza où de plus en plus de mères baptisent leur nouveau-né « Erdogan », est étonnante, note aussi la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Pourtant, si le Proche-Orient l'acclame, les Européens observent avec un certain souci l'évolution politique de Recep Tayip Erdogan qui ne semble plus faire grand cas du contexte européen.
Le nouveau calife, titre die Welt, avec une photo du chef du gouvernement turc devant la galerie des portraits des Ministres égyptiens de la Défense. Il est indéniable que, politiquement, la Turquie s'éloigne toujours un peu plus de l'Europe. Les Européens doivent abandonner le rêve d'intégrer le pays sur le Bosphore comme membre à part entière de l'Union européenne.

Ahmet Davutoglu Türkei weist Israels Botschafter aus
La politique étrangère d'Ankara ne vise plus l'EuropeImage : picture alliance/abaca

Mention « Insuffisant » !

Le quotidien revient également dans ses colonnes sur le nouveau rapport annuel sur l'éducation de l'OCDE, un rapport qui n'accorde pas de satisfecit - loin s'en faut - à l'Allemagne. Berlin fait preuve d'avarice dans le secteur du primaire alors que c'est justement dans ces années-là que les différences sociales et les déficits peuvent le mieux être combattus. Ceci est honteux et pire encore, c'est une politique à courte vue. Car c'est l'échec des écoliers d'aujourd'hui qui fait le manque de personnels qualifiés de demain.
L'Allemagne est de moins en moins instruite, lance la Tageszeitung. Comparé aux autres pays de l'OCDE, Berlin investit 4,8 pour cent de son PIB seulement dans l'éducation, alors que la moyenne de l'ensemble des 34 pays membres s'élève à 5,9 pour cent. Ce rapport illustre la faillite de la politique allemande de l'éducation. Depuis les années 1970, des pays comparables à l'Allemagne comme la France ou le Japon ont considérablement augmenté le niveau de formation de l'ensemble de leur population. Aujourd'hui, l'Allemagne recule au même niveau que des pays comme le Brésil ou l'Autriche, dont l'OCDE pronostique qu'ils vont encore continuer à descendre dans le classement, conclut le quotidien de Berlin.

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L'OCDE : 50 ans au service de la coopération et de la démocratie

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Yann Durand