Conférence internationale de la région des grands lacs
19 octobre 2017Le 8ème sommet des chefs d’Etat de la Conférence internationale des grands lacs ne suscite pas d’intérêt pour les Brazzavillois. "Tous, ne sont pas de modèles. Ils sont dans une position difficile de dire à Joseph Kabila d’aller organiser les élections chez lui. Pour la plupart, ce sont des gens qui se sont cramponnés au pouvoir en tripatouillant les constitutions. Je ne vois pas que Brazzaville sera une évolution considérable dans la résolution de la crise en RDC" analyse le politologue Constant Ebara. Ce dernier ne croit pas à la sincérité des conclusions du sommet des chefs d’Etat.
Pour Maixent Hanimbat, président du Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme, la situation de la RDC, la grande voisine, dont le processus électoral - notamment l’accord de la Saint-Sylvestre - devrait primer sur la rencontre. "On doit être sérieux ! la RDC a signé il y a un an un accord politique interne qui engageait tous les acteurs politiques en interne. Il est plus solide qu’un papier qui fait à l’Union africaine avec des acteurs qui n’ont pas d’emprise sur le terrain. Or, l’accord d’Addis Abebas n’est qu’un club des chefs d’Etat. Pour la plupart, ce sont des gens qui se sont cramponnés au pouvoir en tripatouillant les constitutions. Je ne vois pas que Brazzaville sera une évolution considérable dans la résolution de la crise en RDC"
Plusieurs chefs d’Etat dont le centrafricain Michel-Archange Touadera, l’Angolais Joao Lourenço, le Congolais Joseph Kabila, le Rwandais Paul Kagame, le Burundais Pierre Nkuruziza, ont déjà annoncé leur participation au sommet de Brazzaville. Ce 8e sommet pourrait être une étape décisive dans la résolution de la crise politique et sécuritaire en RDC.