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Perspectives...

Christophe Lascombes28 mai 2009

Si les tribulations du dossier Opel intéressent les journaux allemands, la situation tendue dans la péninsule coréenne est le thème central des Unes d'aujourd'hui.

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Malgré sa séparation d'avec General Motors, l'avenir est sombre pour Opel en l'absence d'un concept de reprise viable.Image : AP

Les "Opelaniens", comme les ouvriers d'Opel se surnomment eux-mêmes, ont du être soulagés hier, explique la Frankfurter Rundschau. General Motors a autorisé la scission d'avec sa branche européenne. Sans cette rupture avec la maison mère, la voie menant à la constitution d'une société européenne par actions aurait été bien difficile, sinon impossible.

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A cette époque, les Américains étaient les sauveurs... Aujourd'hui, c'est sauve qui peut et chacun pour soi.Image : ullstein bild

La marque Opel est de nouveau là où elle se trouvait il y a 80 ans : au bord de la faillite, avant que General Motors ne la rachète, rappelle la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Aujourd'hui, c'est le sauveur qui est en passe de boire le bouillon et Opel cherche de nouveau un sauveur. Le quotidien de Francfort s'interroge aussi en première page sur la Corée du Nord. Si les sanctions ne suffisent pas, qu'en est-il des cadeaux ? Les fournitures d'énergie et autres aides de toute sorte ont amené en son temps Pyong-Yang à la table des négociations à six. Certes, récompenser encore la Corée du Nord pour ses essais nucléaires ou son mépris des résolutions de l'ONU n'est pas une idée réjouissante. Pourtant, le dialogue direct avec Washington est la seule possibilité d'influencer la politique de Pyong-Yang.

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Les ambitions du dictateur nord-coréen sont claires : je veux qu'on me respecte. Par la force, au besoin.Image : AP

Mêmes réserves à la Süddeutsche Zeitung qui, sous le titre « l'Art et la Guerre », illustre sa Une d'une photo au motif martial: les élites nord-coréennes fêtant leur deuxième test nucléaire. Pourtant, si Kim Jong Il est dangereux, il n'est pas fou, contre la Tageszeitung. Son message est rationnel : nous sommes dangereux, donc vous devez négocier. Malgré tout, le risque d'escalade existe. Depuis 50 ans, les soldats des deux Corées s'entraînent avec le plus grand sérieux à un conflit armé. S'il éclatait, les dommages seraient immenses car la Corée du Nord est au cœur de l'une des régions industrielles majeures dans le monde avec la Chine, la Corée du Sud, le Japon et Taïwan.

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Puissance économique en pleine ascension, l'empire du Milieu voit ses ambitions de leadership politique de l'Asie contrariées par les provocations de Pyong-YangImage : Bilderbox.com/DW-Montage

Une Chine pour qui cette crise est un camouflet, souligne die Welt. Pékin s'est toujours vanté de pouvoir exercer une influence sur son belliqueux voisin. Certains craignaient même de voir s'ouvrir un nouvel « Âge d'or asiatique » avec la Chine comme nouveau leader. L'empire du Milieu vit aujourd'hui ce qu'a vécu l'Europe lors de la crise des Balkans : l'incapacité de maintenir l'ordre dans sa sphère d'influence. Barack Obama aussi se trouve à un tournant : sa politique de la main tendue pourrait être comprise comme un aveu de faiblesse. Et Téhéran observe avec beaucoup d'attention la manière dont Washington fait preuve de détermination.