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Pas le droit à l'échec en Syrie

Claire-Marie Kostmann21 septembre 2016

Dans la presse, il est question du CETA, cet accord de libre-échange négocié entre l'Union européenne et le Canada. Berlin et Vienne adoptent des positions différentes. Il est aussi de la Syrie, sous les bombes.

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Syrien Aleppo Al-Hur Luftangriff
Image : picture-alliance/Zuma Press/J. Muhammad

"L'échec n'est pas une option pour la diplomatie en Syrie", prévient l'hebdomadaire die Zeit. Elle ne doit pas abandonner, malgré la tragédie actuelle : un cessez-le-feu qui n'a tenu que quelques jours, le bombardement honteux de camions remplis d'aide humanitaire à destination de la ville martyr d'Alep. Un échec serait bien évidemment un drame pour la population civile qui endure déjà des souffrances épouvantables. Mais il annulerait aussi l'espoir d'un rapprochement entre les États-Unis et la Russie. Un rapprochement rendu visible par la création d'un centre militaire commun et qui pourrait avoir un effet d'entraînement ailleurs, comme en Ukraine, veut croire le journal.

Cette attaque de convoi humanitaire ramène la situation en Syrie au plus bas, se désole la Süddeutsche Zeitung. Sept jours de trêve, même fragile, sept jours sans bombes, ce fut toujours ça de pris pour les habitants d'Alep. Mais il va falloir trouver autre chose pour mettre fin à la guerre qui dure depuis cinq ans, prévient le quotidien de Munich.

Berlin et Vienne face au CETA

Si le gouvernement allemand a déjà donné son feu vert au CETA, l'accord de libre-échange négocié entre l'Union européenne et le Canada, il n'en va pas de même avec l'Autriche. La Frankfurter Allgemeine Zeitung compare les stratégies des partis de gouvernement sociaux-démocrates allemands et autrichiens, le SPD et le SPÖ. Le premier a fait une convention nationale qui approuvé l'accord. Le second a lancé une consultation sur internet qui a donné la victoire du non. Si le résultat diffère, les deux partis veulent la même chose : renforcer leur leader, assure le journal. L'Allemand Sigmar Gabriel pourra à loisir l'utiliser à l'avenir et le chancelier autrichien Christian Kern prendra ce thème populiste pour détourner les électeurs du parti d'extrême-droite lors de la prochaine présidentielle. Et le journal de Francfort de conclure : le libre-échange est plus important que le maintien du pouvoir - et il bénéficie à plus de gens.

Christian Kern
Le chancelier autrichien Christian Kern veut se démarquer de BruxellesImage : Getty Images/AFP/J. Thys

En revanche, die tageszeitung, salue le "non" du chancelier autrichien à l'accord de libre-échange avec le Canada, au risque de ne pas se faire que des amis à Bruxelles. Tant pis, si les sociaux-démocrates veulent être élus, ils doivent se souvenir des valeurs qui remontent à leur création.