Pas de bouleversements attendus en politique étrangère
28 septembre 2009La politique extérieure aura été la grande absente de la campagne électorale, à l'exception toutefois d'une question qui divise le pays : celle de l'Afghanistan. Rappelons que l'Allemagne est engagée aux côtés de la coalition internationale menée par les Etats-Unis avec 4.500 soldats, stationnés dans le nord de l'Afghanistan. Face à l'augmentation de la violence et du nombre d'attaques sur la Bundeswehr, le mécontentement grandit au sein de la population allemande et de plus en plus de voix s'élèvent pour exiger un retrait des troupes. C'est justement cette carte qu'a jouée le parti Die Linke. Dans son programme, la formation d'extrême gauche a promis la fin de l'intervention allemande, ce qui lui a valu de récupérer de nombreuses voix.
Angela Merkel, elle, reste sur sa position, et souhaite poursuivre l'engagement en Afghanistan aussi longtemps que nécessaire. Une position sur laquelle s'aligne le FDP. Les libéraux plaident certes pour une stratégie de retrait programmé des troupes allemandes, mais seulement une fois que la stabilité sera rétablie dans le pays et qu'il sera capable d'assurer lui-même sa sécurité.
Malgré son peu d'expérience dans ce domaine, le président du FDP, Guido Westerwelle, est pressenti pour être chef de la diplomatie, comme plusieurs hommes politiques libéraux avant lui. Pourtant sa campagne n'a pas du tout été axée sur les thèmes de politique extérieure, à l'exception peut-être de la question du désarmement, sur laquelle le FDP est particulièrement engagé.
Dans les grandes lignes, libéraux et conservateurs s'accordent sur la plupart des questions extérieures. On ne doit pas s'attendre à des bouleversements dans le domaine de la politique étrangère, peut-être simplement à de nouveaux accents. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que la chancelière Angela Merkel, qui s'est déjà impliquée dans le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, souhaitera continuer à œuvrer pour résoudre la crise au Proche-Orient.