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OXFAM :"les pays riches ont l'obligation morale d'aider les pays pauvres à affronter les conséquences du changement climatique"

Ph.Pognan4 décembre 2007

Comment éviter une catastrophe climatique ? Sur quelles mesures concrètes peuvent s’accorder les responsables de tous les pays pour réduire les émissions de Co2 ?

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Salle de Conférence à Nusa Dua, Bali, Indonésie.Image : AP

Des questions fondamentales auxquelles les participants à la Conférence mondiale sur le Climat à Bali, tentent de trouver des réponses. Dès le premier jour du sommet sur l’île indonésienne, hier lundi, les positions des différents pays sont clairement apparues. Et en marge de cette gigantesque conférence, de nombreuses ONG dénoncent le manque de détermination des nations industrialisées à faire vraiment changer les choses...

Pourtant pour mieux faire face aux dérèglements du climat, l’ engagement des riches nations industrialisées dans les pays en développement est non seulement une nécessité, mais aussi une obligation morale.. Kate Raworth, experte pour les questions climatiques auprès de l’organisation non gouvernementale OXFAM:

'Les pays pauvres sont particulièrement vulnérables. Ils sont plus souvent frappés par des ouragans, des inondations ou des sécheresses catastrophiques et par leurs conséquences pour l’agriculture et la pêche. Les pays les plus touchés figurent parmi les plus pauvres de la planète et n’ont pas les moyens de maîtriser ces problèmes. Des décennies durant, les pays industrialisés ont produit des émissions de CO2 tout en s’enrichissant. Les pays riches ont le devoir moral - devoir inscrit du reste dans la convention sur le climat - d’ aider les pays pauvres à affronter les nouvelles réalités…"

Or, les aides financières promises aux pays en développement et celles versées au Fonds d’aide au développement pour faire face aux dérèglements climatiques sont dérisoires, s’indigne Kate Raworth. Selon divers experts, les pays les plus pauvres, les plus exposés et les moins armés auraient besoin de près de 2 milliards de dollars pour des premières mesures d’urgence. Et pour financer à moyenne échéance les mesures d'adaptation minimisant les impacts du réchauffement jusqu’à 50 milliards de Dollar par an, estime OXFAM. Kate Raworth:

' Jusqu’ici les pays riches ont fourni 67 millions de dollars. Cela correspond à peu près à la somme que dépensent les Américains en un mois pour des lotions solaires ! Comment les pays en développement peuvent - ils avec une somme aussi réduite, faire face aux conséquences du changement climatique? «

Aussi l’une des exigences de l’ONG Oxfam à l’adresse des délégués à la Conférence de Bali est la création d’un nouveau fonds d’aide qui devrait vraiment permettre aux pays en développement de minimiser les impacts du réchauffement climatique…

Dans un récent rapport, le PNUD, le Programme de l'Onu pour le développement souligne l'urgence du problème en rappelant que sur 262 millions de personnes affectées par les désastres climatiques entre 2000 et 2004, "98% d'entre elles se trouvaient dans le monde en développement".