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Ouverture de l’ITB, le plus grand salon international du tourisme.

7 mars 2007

A partir de ce mercredi et jusqu’au 11 mars , 11.000 exposants venus de 184 pays présentent à Berlin les destinations touristiques tous azimuts.

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Image : picture-alliance/dpa

L’Inde est l’invitée d’honneur du salon. Comme l’année dernière les organisateurs attendent un volume de contrats signés de plus de 5 milliards d’euros : bref , l’ITB est un rendez-vous important de la branche.... qui n’échappe pas toutefois à la discussion actuelle sur le réchauffement climatique. Faut-il renoncer à prendre l’avion, trop polluant, pour partir en vacances ? C’est la question que se posent en ce moment les Allemands…

Trempette dans la Baltique et excursion en Forêt Noire c’est le nouveau programme vacance du touriste allemand . Du moins si l’on s’en tient à l’appel lancé par plusieurs instituts de climatologie. Peu avant l’ouverture de l’ITB, plusieurs experts ont en effet appelé les Allemands à privilégier les destinations nationales dans le choix du lieu de vacances. Non pas par patriotisme mais pour limiter les voyages en avion et leurs rejets massifs de CO2 dans l’atmosphère. Andreas Troge, par exemple. Dans un entretien accordé au Berliner Zeitung, le président de l’office fédéral de l’environnement explique qu’un touriste se rendant par un avion de ligne en Asie du Sud-Est génère 6 tonnes de dioxyde de carbone. … Alors qu’un Berlinois qui prend le train pour rejoindre la côte baltique libère « seulement » 35 kilogrammes de CO2. Et il s’agit en plus de l’aller-retour. Avec un tel argument et connaissant la fibre écolo des Allemands, les professionnels du secteur devraient se ronger les ongles d’inquiétude ? Pas vraiment : TUI , le numéro un du voyage observe que l’Allemagne est déjà une destination privilégiée pour le touriste allemand. Dans son discours d’inauguration de l’ITB, Michaël Glos a jugé tout boycott contre-productif : de nombreux pays ont fait de la promotion du tourisme un pilier de leur développement a rappelé le ministre de l’économie. Pourtant au sein du gouvernement on envisage bel et bien d’impliquer davantage le secteur aérien dans la lutte contre les émissions de CO2. Taxe sur le kérosène, amendes pour les flottes aériennes les plus polluantes ou encore intégration du secteur aéronautique dans le système de droits d’émission de gaz à effet de serre : toutes ces propositions ne sont pas nouvelles, elles devraient être en tout cas à l’ordre du jour du prochain Conseil européen cette fin de semaine. Car leur mise en œuvre suppose un minimum de coordination au niveau international.

Sophie Grènery