Offensive israélienne au Liban
13 juillet 2006A commencer par la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui se voit renvoyée en arrière, en 1982, lors de la Guerre du Liban. De nouveau, le Liban, qui abrite des milices du Hezbollah, fait face à d’immenses difficultés. Cela fait longtemps que l’état hébreu exige du Pays du Cèdre qu’il désarme le Hezbollah. Les jours qui viennent montreront quelles seront ces conséquences dont Tel Aviv menace Beyrouth. Et comme Israël refuse toute négociation au sujet de la libération de ses soldats kidnappés, l’initiative de paix de Genève et la feuille de route semblent aujourd'hui n'être plus que des objectifs illusoires.
La Tageszeitung va plus loin. Cette escalade insensée de la violence militaire au Proche-Orient, dont sont responsables à parts égales Israël, le Hezbollah et les groupes armés du Hamas, souligne de nouveau l’urgence d’une intervention politique extérieure. La situation actuelle résulte de ce que ni les USA, ni l’ONU ni les Européens n’ont obligé Israéliens et Palestiniens à infléchir leurs positions. Peut-être dans l’espoir insensé que les chars de Tsahal allaient réduire à néant le gouvernement du Hamas.
La solution pourrait bien venir de Syrie, relève la Frankfurter Rundschau. Les Israéliens estiment que le jeune président Assad est capable de s’engager pour la libération du caporal Ghalit en intercédant auprès du chef du Hamas en exil, le puissant Chaled Maschaal. Une collaboration avec la communauté internationale serait de fait bénéfique pour l’autocrate de Damas. Comme toutes les pistes de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Hariri ont mené vers la Syrie, cela ne pourrait que redorer son blason.
Selon la Süddeutsche Zeitung, malgré les différents retraits unilatéraux de l’état d’Israël, les milices terroristes n’ont pas cessé leurs attaques. En fait, c’est l’existence même de l’état hébreu qu’elles combattent. Ehud Olmert a expliqué hier que le Hezbollah et le Hamas voulaient tester la stabilité d’Israël et qu’ils le paieraient au prix fort. L’escalade du conflit est donc inévitable. A moins que le chef du gouvernement israélien ne suive l’exemple de son prédécesseur, Ariel Sharon, qui, il y a deux ans, avait libéré plusieurs centaines de prisonniers palestiniens en échanges des otages israéliens, espère le quotidien.