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Où l’on reparle du nucléaire iranien

21 janvier 2011

Les négociations ont repris aujourd'hui à Istanbul entre la communauté internationale et l'Iran. Il s'agira surtout de réduire la tension dans une région où la question nucléaire bouleverse les équilibres stratégiques.

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Photo d'archive représentant le président iranien Mahmoud Ahmadinejad visitant la centrale de Nathans
Photo d'archive représentant le président iranien Mahmoud Ahmadinejad visitant la centrale de NathansImage : picture-alliance/dpa

Après des années de négociations et quatre trains de sanctions votés par le Conseil de sécurité pour contraindre l'Iran à réduire ses activités nucléaires, personne à Istanbul ne s'attend à ce que cette rencontre de deux jours débouche sur une avancée majeure. Il s'agira surtout de renouer le dialogue et de rétablir la confiance entre d'un côté la délégation des « Six » – Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne – et de l'autre l'Iran. Des objectifs modestes d’ailleurs résumés par la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton : « Nous nous sommes mis d'accord sur cette reprise des discussions. Nous prévoyons d’aborder des idées concrètes et des moyens de coopérer pour ce qui concerne nos soucis sur le programme nucléaire iranien. »

Le négociateur en chef iranien pour le nucléaire, Said Jalili, lors de la dernière rencontre en décembre à Genève
Le négociateur en chef iranien pour le nucléaire, Said Jalili, lors de la dernière rencontre en décembre à GenèveImage : picture-alliance/dpa

Eviter la confrontation militaire

Pour être plus précis, la communauté internationale devrait revenir sur l’offre présentée en 2008 qui concerne un paquet de coopérations en matière de nucléaire civil, d'énergie et de commerce. Ceci en échange d'une restriction des activités iraniennes d'enrichissement d'uranium. La diplomatie iranienne, inspirée du modèle nord-coréen, joue encore une fois la montre tout en augmentant ses capacités comme on a pu le voir récemment avec le lancement d'un troisième site d'enrichissement.

En attendant, l'essentiel reste de réduire la dramaturgie dans ce dossier. « La tension entre Israël et l'Iran est beaucoup trop haute et c'est une raison pour les Américains et les Européens de dire : nous devons réduire cette tension par la négociation afin d'éviter d'en arriver à une confrontation militaire entre Israël et l'Iran », explique Volker Perthes, directeur de la Fondation des sciences-politiques à Berlin. L'ancien président américain Georges Bush aimait répéter à propos de l'Iran que « toutes les options » étaient sur la table. Barack Obama semble désormais ne voir qu'une seule issue au dossier nucléaire iranien : celle de la négociation.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Carine Debrabandère