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Nouvelles manifestations anti-islamistes

Fréjus Quenum8 décembre 2014

Pour la première fois dans la ville de Düsseldorf se tient ce lundi une manifestation contre le radicalisme islamiste. Il y en aura aussi à Dresde, Kassel et Würzburg, d'où des craintes de violences xénophobes.

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En novembre dernier, des milliers de personnes avaient manifesté au nom des "patriotes européens contre l'islamisation en Europe" à Dresde, dans l'est de l'Allemagne
En novembre dernier, des milliers de personnes avaient manifesté au nom des "patriotes européens contre l'islamisation en Europe" à Dresde, dans l'est de l'AllemagneImage : picture-alliance/dpa/Arno Burgi

Qui sont-ils concrètement ? Des opportunistes de mouvements d'extrême-droite ou des citoyens de divers ordres voulant simplement protéger les valeurs de la société allemande contre le radicalisme religieux ? Les experts parlent d'un mélange des deux. Le problème, c'est qu'aucun symbole de racisme n'est clairement brandi. Et c'est dans cette confusion que réside le succès de ces mouvements. Kerstin Köditz est députée de Gauche au parlement local de la Saxe dans l'Est de l'Allemagne :

« On voit de nombreuses personnes qui manifestent pour des raisons justifiées. Et leur colère vient des informations concernant le terrorisme islamiste au Moyen Orient et l'afflux incessant de demandeurs d'asile. Mais d'un autre côté lorsqu'on observe bien, il y a beaucoup de militants de partis d'extrême-droite. C'est donc un conglomérat de gens inquiets à juste titre et d'autres animés par des idéologies racistes.»

Appels lancés sur Facebook

Depuis les premières manifestations à Dresde mi-octobre, la mobilisation suit une courbe ascendante. Le réseau social Facebook est l'un des vecteurs de cette mobilisation. Il y a une semaine, de source policière, 7500 personnes ont répondu à l'appel. Ce mouvement, parti de la ville de Dresde a des échos un peu partout dans le pays. Mais pour l'expert Andreas Zick, directeur d'un institut spécialisé dans la recherche sur la violence et les conflits, tous les mouvements qui sont nés après n'ont pas nécessairement le même parcours :

« A Dresde, l'extrêmisme de droite est une tradition. Il y a eu des groupes qui ont été combattus avec succès. Aujourd'hui il y a une résurgence de ces groupes sous une autre forme. Il se développe un nouveau mouvement de revendication nationaliste qui est beaucoup moins facile à combattre car ne pouvant pas être considéré comme de l'extrême-droite. »

L'institut que dirige Andrea Zick effectue chaque année des recherches sur le racisme en Allemagne. D'après ces recherches, même si l'extrême droite est en régression, 1/4 de la population est encore réceptif aux idées racistes.