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Nouvelle semaine de contestation en Guinée

Bangaly Condé
27 mars 2018

L’opposition vient d’établir un nouveau plan de protestation à Conakry et à l’intérieur du pays. Elle conteste depuis près de deux mois les résultats du vote du 4 février 2018.

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Guinea, Eine große Verkehrsstraße in Conakry
Image : DW/B. Barry

'Nous allons enclencher une nouvelle série de manifestations' (opposition) - MP3-Stereo

Pour contester les résultats des élections locales du 4 février, l’opposition guinéenne à déjà utilisé les grands moyens. Des journées villes mortes et des marches ont été organisées à Conakry depuis près de deux mois. Avec sa nouvelle stratégie, elle entend élargir ces actions de contestation aux villes de l’intérieur du pays. 

"Nous allons encore enclencher une nouvelle série de manifestations qui commencera mardi (27.03) par une journée par  ville morte. Le mercredi 28 mars, ce sera le sit-in des femmes de l’opposition qui n’avait pas eu lieu parce qu’on a évoqué un problème  de délai. Les femmes vont reprendre la lettre et informer qui de droit devant le bureau du ministre de la Justice. Et le jeudi, les responsables locaux dans les différentes communes de la capitale vont organiser des manifestations chacun dans sa commune", explique Alouseiny Makanera Kake, porte-parole de l’opposition républicaine. Il indique que les manifestations vont se poursuivre jusqu'à la publication des "vrais résultats du vote".  

Réaction du parti au pouvoir

Le responsable de la communication du RPG Arc-en-ciel qualifie ces manifestations de l’opposition de "pagaille". Il accuse même les leaders de l’opposition de vouloir ternir l’image du pays pour empêcher la venue des investisseurs en Guinée.

"Si les leaders qui aspirent à présider la république de Guinée commencent déjà à violer les lois, et c’est ce qui se passe même dans leur revendications, les motifs-mêmes de ces marches sont une tentative de violation de la loi, parce que la loi est claire. Il y a un code électoral on ne peut pas se permettre de violer la loi par ce qu’on est de l’opposition", s'insurge Sidiki Touré, en insistant sur le respect des lois guinéennes par les acteurs politiques. 

 "Il faudrait que l’exemple viennent de nous, les politiques. Nous nous sommes censés inculquer aux citoyens guinéens la citoyenneté et le civisme".

Malgré les critiques, l’opposition n’entend pas baisser les bras

Elle compte aussi manifester dans les capitales régionales les semaines prochaines. La région de Boké, au nord ouest de Conakry, constituera la première étape de cette manifestation où tous les leaders seront présents. Pour l’instant, aucune proposition de sortie de crise n’a été envisagée par les autorités du pays.