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Nouvel espoir de paix pour la Centrafrique

Georges Ibrahima Tounkara21 juillet 2014

Brazzaville accueille un Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique en Centrafrique. Y participent les représentants des groupes armés et du gouvernement. Mais les acteurs du conflit sont divisés.

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La Centrafrique sur la voie de la réconciliation?
Image : DW/S. Schlindwein

Le choix de Brazzaville, la capitale congolaise, pour abriter ce Forum divise en effet la classe politique centrafricaine ainsi que la société civile. Pour Martin Ziguélé par exemple, ancien Premier ministre et président du MLPC, le Mouvement de libération du peuple centrafricain, cette rencontre aurait dû simplement se tenir en terre centrafricaine:

« Les communautés qui s'entretuent sont ici en Centrafrique. Elles sont à Bangui, à Bambari et ailleurs dans le pays. En outre, la radio ne couvre pas tout le territoire centrafricain. Il aurait donc été important qu'un tel évènement se tienne à Bangui pour que les uns et les autres s'expliquent et que le peuple écoute.»

Räumung der Muslime in der Zentralafikanischer Republik
Les civils sont les grandes victimes de cette criseImage : ISSOUF SANOGO/AFP/Getty Images

Si le MLPC de Martin Ziguélé et plusieurs autres formations politiques ont décidé de ne pas participer à cette rencontre de Brazzaville, quelque 170 responsables centrafricains, notamment des membres du parlement de transition, des groupes armés ou des confessions religieuses sont quant à eux bien présents dans la capitale congolaise. Alexandre Ferdinand, président du Parlement de transition, voit la rencontre de Brazzaville d'un bon œil :

« Le Forum de Brazzaville est un tournant décisif pour le retour à la paix et à l'ordre constitutionnel. La République centrafricaine n'est pas le seul pays au monde où on a organisé ce genre de rencontres.»

Cessation des hostilités

À Brazzaville, il sera surtout question de paix, d'un accord de cessation des hostilités à arracher aux deux protagonistes, les rebelles de la Seleka et les Anti-Balaka. Convaincre ces deux groupes qu'ils doivent déposer les armes et regrouper leurs hommes. Les participants ont trois jours pour le faire. Et après ce Forum, un autre dialogue inter-centrafricain est prévu en octobre prochain à Bangui en vue de définir un nouveau cadre politique de transition.