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Moscou joue la montre en Syrie

5 juin 2012

Retour sur le sommet Union européenne - Russie qui se tenait lundi à Saint-Pétersbourg et sur l'affaire des sous-marins vendus par l'Allemagne à Israël. Des sous-marins qui peuvent être équipés de missiles nucléaires.

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Vladimir Poutine
Image : Reuters

Un sommet de routine, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Son sujet le plus important était la Syrie. Or, le président russe Vladimir Poutine avait déjà abordé la question en amont avec son homologue français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel et il avait déjà exclu d'accroitre la pression sur Damas. Dès lors, il n'est pas étonnant que les dirigeants de l'Union européenne aient essuyé le même refus, estime le journal.

Même avis du côté de la Süddeutsche Zeitung qui estime que la Russie joue la montre dans le conflit syrien, même si elle enrobe son action dans une neutralité qui ne trompe personne. Ce qui compte avant tout ce sont les intérêts de Moscou et du puissant lobby militaire russe. Vladimir Poutine dédramatise volontairement les livraisons d'armes à la Syrie mais sait pertinemment que si le régime de Bachar al-Assad chute, l'influence de la Russie au Proche-Orient diminuera. Et ce jour là, Moscou paiera son immobilisme.

Une affaire qui n'en est pas une ?

Deutschland Lieferung von Dolphin U-Booten an Israel
L'Allemagne a déjà livré trois sous-marins de type Dolphin à IsraëlImage : Reuters

Die Welt revient sur ce qu'elle appelle la soi-disant révélation de der Spiegel. Que Berlin livre des sous-marins à Israël n'est un secret pour personne, estime le quotidien. Les sous-marins dont il est question sont des bâtiments hyperperfectionnés qui peuvent effectivement être équipés de missiles nucléaires. Stratégiquement, il s'agit ni plus ni moins de renforcer le potentiel dissuassif de l'Etat hébreu contre des attaques nucléaires. La bombe israélienne a toujours été une arme politique employée à des fins politiques. Et elle le restera.

"Je n'ai pas dénoncé"

Pour finir, die Tageszeitung se penche sur une nouvelle campagne, en Allemagne, contre les violences sexuelles, intitulée "Je n'ai pas dénoncé". Une campagne originale qui permet aux victimes de s'exprimer anonymement par l'intermédiaire des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter et ainsi de faire connaître leur histoire. La victime est à la fois placée au centre du dialogue tout en conservant une certaine normalité. Elle twitte comme vous et moi. C'est important lorsque l'on sait que les violences sexuelles sont un délit très rarement dénoncé.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Sébastien Martineau