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Morales confirmé dans ses fonctions

Aude Gensbittel11 août 2008

C’est haut la main que le président bolivien Evo Morales a remporté hier le référendum qui devait décider de son maintien au pouvoir. Selon plusieurs chaînes de télévision, il obtient près de 63% des voix en sa faveur.

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Le président bolivien Evo MoralesImage : AP
Boliviens Präsident Morales gewinnt Referendum
Fête au palais présidentiel de La Paz après la victoire d'Evo MoralesImage : picture-alliance/ dpa

Des milliers de partisans d'Evo Morales se sont rassemblés hier soir devant le palais présidentiel à La Paz pour célébrer la victoire de leur leader. Avec plus de 60% de « oui », le chef de l'Etat a nettement dépassé le score de 53,7% qu'il avait obtenu lors de son élection en décembre 2005. Et c'est bien l'élan qu'il attendait pour sortir le pays du blocage politique des derniers mois et relancer ses projets phares : nationalisation des secteurs clés de l'industrie, redistribution des terres et réforme constitutionnelle. Evo Morales :


« Avec son vote, le peuple bolivien a exprimé sa volonté de changement face à l'ancien système économique en vigueur, le néolibéralisme. Une nouvelle unité va voir le jour, elle permettra de concilier la nouvelle constitution politique de l'Etat bolivien avec les statuts d'autonomie. »


Mais le président n'est pas le seul victorieux. Le mandat de huit gouverneurs provinciaux, également élus en 2005, était aussi en jeu lors du référendum. Et selon des résultats partiels, quatre d'entre eux, qui sont opposés à Evo Morales, ont été confirmés dans leurs fonctions, notamment le gouverneur de Santa Cruz, le libéral Ruben Costas.


Bolivien Referendum Evo Morales
Le bonne humeur des partisans d'Evo Morales se faisait déjà sentir pendant le scrutin.Image : AP

Depuis son entrée en fonction, le chef de l'Etat a entrepris d'augmenter les impôts des entreprises énergétiques étrangères et de nationaliser les entreprises de télécommunications et d'exploitation minière. Une politique destinée à lutter contre la pauvreté qui lui a valu une grande popularité dans les régions montagneuses et pauvres du pays, mais qui lui a aussi attiré les foudres de l'opposition conservatrice. Les quatre gouverneurs victorieux réclament depuis longtemps plus d'autonomie pour leurs provinces et s'opposent à la nouvelle constitution défendue par le président. Après ce référendum, le bras de fer devrait donc se poursuivre entre opposition et gouvernement et Evo Morales se verra sans doute contraint à négocier avec ses adversaires.