Menace de grève générale en RDC
25 juillet 2017Le pouvoir en RDC fait face à la grogne sociale. La grève des médecins déclenchée vendredi dernier pourrait recevoir le soutien des enseignants des universités publiques .Selon le politologue Bruno Lapika,si la grève n’a pas encore vraiment démarré au sein de l’enseignement supérieur, c’est pour deux raisons majeures. D’abord, les enseignants attendent l’application de leurs revendications relatives au réajustement salarial, un réajustement qui figurait au budget de l’Etat adopté en juin dernier.
Ensuite, l’université est pour le moment en pleine période de sessions d’examens. Mais au cas où leurs revendications ne seraient pas honorées, les enseignants se déclarent prêts à faire la grève. C'est ce qu'explique le professeur Bruno Lapika enseignant à l'Université de Kinshasa qui explique qu'il y a "l’environnement socio politique en général qui influe sur les conditions de vie des populations, et il faut ajouter à cela, la dépréciation de la monnaie locale, avec comme conséquence, l’augmentation des coûts des produits de première nécessité, le transport…c’est tout un cycle."
La grogne des médecins
Les médecins ont pour leur part déclenché une grève dans les hôpitaux publics qui dure depuis vendredi dernier. Seul le service minimum est assuré, selon le docteur Félix Musikibya. Les médecins regrettent que des consultations avec le gouvernement n'aient rien donné, le docteur Félix Musikibya. estime que les autorités ne se sont pas montrées suffisamment ouvertes au dialogue.
"Maintenant face aussi à la dépréciation de la monnaie nationale, avec la vie qui devient de plus en plus chère, donc les 600 mille francs congolais équivalaient au moins à 630 dollars, mais aujourd’hui il équivaut à quelques 200 dollars."
Outre les syndicats des fonctionnaires, la Lucha, l’une des organisations de la société civile, appelle aussi à la mobilisation générale dans une semaine, en vue d’interpeller le gouvernement congolais à stabiliser l’inflation dans le pays.