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Medvedev tente de sortir de l'ombre de Poutine

Anne-Julie Martin / E. Cadot13 novembre 2009

Deux sujets de prédilection dans la presse d'aujourd’hui : le discours à la nation du président russe Dmitri Medvedev et la visite en Afghanistan du ministre allemand de la Défense Karl Theodor zu Guttenberg.

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Image : picture-alliance/ dpa

La Russie doit se moderniser dans tous les domaines : c'est l'idée de fond qui ressort du discours de Dmitri Medvedev observe la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Des promesses et des belles paroles. Il se peut que le chef d'Etat et ses partisans tentent effectivement de dépasser le système Poutine. Reste à voir s'ils y parviendront.

Il y a un an encore, se souvient la Süddeutsche Zeitung, Dmitri Medvedev apparaissait comme un potache nerveux devant le regard critique de ses maîtres. Cette fois, il s'est montré grandi dans son rôle de président. Il sait qu'il lui faut se démarquer de son prédécesseur Vladimir Poutine, s'il ne veut pas rester dans l'histoire comme un mollasson. Il s'est montré hier si critique envers les structures économiques de son pays, que le Premier ministre aurait dû trembler. Ce dernier, cependant, n'a pas de soucis à se faire pour l'instant, son influence est toujours aussi grande.

Karl-Theodor zu Guttenberg in Afghanistan
Karl-Theodor zu Guttenberg dans un avion de l'armée allemandeImage : AP

« Mister Afghanistan » : c'est le surnom donné à Karl Theodor zu Guttenberg par la SZ qui publie en Une une photo du ministre allemand de la Défense, qui pose, mains sur les hanches, au milieu des soldats de la Bundeswehr.

Die Welt juge son message réaliste. L'Occident n'est pas assez fort pour gagner la guerre en Afghanistan, parce que le gouvernement afghan n'est pas assez fort pour obtenir l'approbation de son peuple. Voilà une vérité simple qui a été définitivement confirmée avec les fraudes qui ont entaché la réélection de Hamid Karzaï. Un Etat qui manque de légitimité à l'intérieur ne peut pas être reconstruit par l'extérieur. C'est partant de ce constat que le nouveau ministre de la Défense a insisté sur la durée limitée de l'engagement de la Bundeswehr en Afghanistan. Ce qu'avait déjà fait son prédécesseur Franz Josef Jung, mais cette fois le discours est plus convaincant.

La Tageszeitung, au contraire, constate une confusion générale. Plus de troupes ? Moins de troupes ? Se retirer plus tôt ? Ou plus tard ? Les grands de ce monde, de Barack Obama à Guttenberg sont de plus en plus indécis.