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Marion Esser, coiffeuse

15 juillet 2010

Les coiffeurs proposent un service très particulier. En lavant, en séchant, en coupant des cheveux, ils créent une intimité avec leur client. Marion Esser peut en témoigner: elle est coiffeuse à Cologne.

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Marion Esser

6h30 : première coiffure

Marion Esser commence sa journée par ses propres cheveux. Dans la salle-de-bain, elle sèche ses boucles blondes devant le miroir. Comme elle est également esthéticienne, elle sait se maquiller rapidement. Mais il y a aussi des jours sans maquillage, explique-t-elle : « J’utilise du maquillage lorsque je travaille au salon de coiffure. Pendant les vacances, j’y renonce totalement ».

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« Ca, c'est quand j'étais jeune ! »Image : DW

Ce matin, tout est calme dans la maison Esser. Ce sont les vacances et la coiffeuse peut laisser ses deux filles faire la grasse matinée. En temps normal, son mari les emmène à sept heures et demie à l’école. « J’aimerais avoir plus de temps pour mes enfants, pour faire leurs devoirs avec eux, soupire la maman, mais je manque de temps ». Cela vaut aussi pour la période des vacances : Marion Esser et son mari ont leur propre salon de coiffure, Ils sont obligés d’être présents.

Avant de partir pour le travail, Marion Esser enfile encore sa tenue de travail. Au salon de coiffure, elle ne s’habille qu’en noir. Pourquoi ? « Nos clients sont rois. Ils sont des stars. Nous, nous devons travailler seulement en coulisses », explique-t-elle et ajoute en souriant : « c’est pratique : avec le noir, on ne voit pas les taches ».

8h30 : au salon de coiffure

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Au salon, on papote dans le brouhaha du sèche-cheveuxImage : DW

Marion Esser met dix minutes en voiture pour rejoindre son salon. A neuf heures pile, les premiers clients arrivent. Un jeune homme sympathique et bavard se fait couper les cheveux. Ensuite, Marion Esser teint les cheveux d’une dame. La coiffeuse est souriante et lance toujours la conversation avec ses clients. « Nous parlons de nos enfants, nous échangeons nos expériences. Et puis parfois, on parle juste du temps ».

Une cliente souhaite se faire une couleur. Marion Esser la conseille dans le choix de la teinte. Puis elle va faire le mélange dans une petite pièce attenante au salon. Avec un pinceau et un peigne, elle forme ensuite des sortes de fer à cheval sur la tête de sa cliente et les enduit de teinture.

Marion Esser s’occupe aussi de la caisse. Elle garde toujours un œil sur ses employés. Elle a beau être la patronne, elle s’occupe de tout. « Je sais aussi balayer », dit-elle en riant. Après la coiffure, elle aide aussi les clients à enfiler leurs manteaux. « Parfois je leur amène du café et le journal », raconte la coiffeuse. « Certains de mes clients sont de vieux habitués. »

14h : fermeture

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Mais le métier de coiffeuse requiert aussi beaucoup de concentrationImage : DW

En principe, Marion Esser reste jusqu’à 17h30 au salon. Mais aujourd’hui c’est vendredi. Elle baisse le rideau plus tôt. Après quelques courses à proximité du salon – le vendredi, c’est jour du poisson pour cette catholique fervente – la jeune mère va faire du roller avec ses deux filles. « Quand j’y pense, j’ai commencé le roller uniquement à cause des filles. Et maintenant, c’est moi qui en fais le plus et je dois toujours les motiver pour qu’elles se bougent et qu’elles viennent avec moi », raconte-t-elle en riant.

En-dehors du roller, Marion Esser aime bien lire et surtout peindre. « Si j’avais eu le baccalauréat, j’aurais fait des études d’art et je serais devenue peintre. C’est certain ! »

16h : à la maison

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La prière commune avant le dîner est une tradition familialeImage : DW

Une fois rentrée à la maison, Marion Esser commence par regarder le courrier. « Toutes les factures sont pour mon mari. J’ouvre mes lettres. C’est rare que je reçoive des factures. Je n’aime pas ca, comme la plupart des gens d’ailleurs. Il faut pourtant qu’elles soient traitées », dit-elle.

18h30 : dans la cuisine

Marion Esser s’active dans la cuisine. Elle pèle des pommes de terre, les met à cuire et se réjouit de pouvoir dîner en famille. Avant de manger, les Esser croisent les mains pour la prière puis se souhaitent un bon appétit – une tradition familiale : « Nous prions avant le repas, parfois après aussi – mais la plupart du temps on oublie après », explique la coiffeuse.

Auteur : Ali Almakhlafi
Traduction : Konstanze von Kotze
Edition : Anne Le Touzé