1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

L'évacuation des migrants et réfugiés en Libye s'organise

Carole Assignon
1 décembre 2017

L'initiative lancée par Paris d'évacuer des migrants de Libye vers le Niger et le Tchad devrait entrer dans sa phase active grâce notamment au HCR qui dispose de camps de transits en Afrique.

https://p.dw.com/p/2odc5
Libyen Europa Migration Zustände in Flüchtlingslagern
Image : picture-alliance/AP Photo/M. Brabo

Le sujet a été longuement débattu au sommet Union européenne - Union africaine. Comment venir en aide aux migrants et réfugiés bloqués dans des camps en Libye ? À Abidjan, les dirigeants réunis au sommet UE-Afrique ont convenu d'une opération impliquant les Nations unies pour rapatrier d’urgence 3.800 migrants africains depuis la Libye. Identifiés, les réfugiés politiques devraient être accueillis dans des camps au Tchad ou au Niger.

Plan de "réinstallation" pour 50.000 personnes

"Sur les 40.000 places de réinstallation qu’on (HCR) avait demandé, qui concernaient uniquement la Méditerranée centrale et 15 pays prioritaires le long de cette trajectoire migratoire, on a eu à peu près un quart des places", explique Cécile Pouilly, porte parole du Haut commissariat pour les réfugiés, le HCR. "Il y a une trajectoire migratoire complexe dans laquelle vous avez à la fois des migrants économique et des réfugiés ayant fui la guerre", explique-t-elle.

Le HCR tenterait de renforcer la protection que peuvent avoir ces réfugiés dans les premiers pays d’asile. "Mais cela doit aller de pair avec la possibilité pour eux de pouvoir rejoindre l’Europe", insiste Cécile Pouilly. La Commission européenne confirme elle qu'un nouveau plan de réinstallation de 50.000 personnes devrait être lancé en 2018 et les demandeurs d'asile, évacués depuis la Libye, pourraient en bénéficier. Mais ce programme repose sur une participation volontaire des pays européens.

En Europe la crise migratoire fait débat 

Libyen Küstenwache Flüchtlinge
Les demandeurs d'asile, évacués depuis la Libye, pourraient en bénéficier d'un programme pour rejoindre l'Europe.Image : Getty Images/AFP/T. JAwashi

En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a payé un lourd prix politique pour sa politique en faveur des réfugiés. Pour son ministre de la Coopération économique et du développement, Gerd Müller, les pays africains doivent aussi faire plus d'efforts pour empêcher leur jeunesse de partir:

"Les dirigeants africains doivent investir dans la jeunesse, combattre la corruption et promouvoir la bonne gouvernance. Il faut aussi établir des relations commerciales plus équitables", estime le ministre. Pour l’heure, les migrants continuent de tenter de rejoindre l’Europe via la Libye, même si les chiffres d'arrivées ont chuté de manière brutale depuis cet été, suite à des accords entre l'Union européenne, la Libye et les pays de transit.

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a annoncé cette semaine la mise en place prochaine par les autorités libyenne à Tripoli d'un "centre de transit et de départ" des réfugiés les plus vulnérables vers des pays tiers. Le 11 novembre, un premier groupe de 25 réfugiés Érythréens, Éthiopiens et Soudanais avait été évacué de Libye vers le Niger en attendant leur transfert en France, selon l'Office français de protection des réfugiés et apatrides.

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique