L'échec de Renzi et son impact sur l'Europe
6 décembre 2016La démission annoncée du chef du gouvernement Italien Matteo Renzi, après le référendum perdu du dimanche 4 décembre, est une attitude "respectable", estime la Süddeutsche Zeitung. "Il a reconnu sa responsabilité dans l’échec et en a assumé les conséquences", écrit le journal, qui estime par ailleurs que "les Italiens et les Européens perdent en Matteo Renzi, un homme intelligent, énergique et un réformateur passionné". "Cette perte sera difficile à combler", ajoute le journal. Quant à l’après Renzi, le journal conclut sur une note sombre : "l’Italie rentre probablement dans une période trouble et elle va continuer à souffrir, ou au pire des cas, tomber dans les mains de l’autoritaire Beppe Grillo".
En 2014, quand le président du Conseil italien prenait fonction, l’Italie se trouvait dans une situation économique difficile. Aujourd’hui, cette donne a un peu changé mais l’économie du pays demeure tout de même fragile. A en croire la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le Non au projet de Constitution de Renzi est le résultat de la conjoncture actuelle. "Les Italiens ont sanctionné Matteo Renzi, qui au cours de la campagne s'était penché sur les réformes alors que les populations ne sentaient aucune amélioration dans leur niveau de vie", écrit le journal. "En effet, conclut le journal, après 2007, le produit intérieur brut a chuté et le pays a perdu un quart de sa production industrielle. Même dans les années de timides hausses comme en 2015 et 2016, la croissance était faible".
Pour la Tageszeitung, la démission de Renzi est aussi un coup dur pour l’Europe qui doit partager sa défaite car, écrit le journal ‘’la réforme était aussi conçue pour faciliter les réformes demandées par Bruxelles. Il n’en sera plus rien désormais, sinon un autre pays d’Europe qui s’enfonce dans la crise ‘’ conclut le quotidien berlinois.
Rejet aux Etas-Unis du tracé d'un oléoduc controversé
Les autorités américaines se sont prononcées lundi en faveur des Sioux, communauté amérindienne, en interdisant le projet de la compagnie Energy Transfer Partners qui envisageait de faire passer un oléoduc sur leurs sites. C’est une victoire "historique", à en croire la Tageszeitung. "Malgré des centaines d’années d’expulsions, de massacres et de d’escroqueries, malgré la pauvreté, ils ont fait face à la situation. Ce combat sera inscrit dans les livres d’histoires", renchérit le quotidien. "L es sioux ont mené un combat non-violent et ont pu réussir sur l’environnement au menu de leur agenda, contrairement à Trump", conclut le journal.