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Lutte de pouvoir au Caire

Konstanze von Kotze10 juillet 2012

A la Une de la presse : les inondations en Russie, la situation en Syrie et le bras de fer entre le nouveau président égyptien Mohamed Morsi et l'armée.

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Image : picture-alliance/dpa

Quelques jours seulement après avoir prêté serment, le nouveau président égyptien Mohamed Morsi a osé défier l'armée, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. En ordonnant le rétablissement de l'Assemblée du peuple qui avait été dissoute à la mi-juin, il s'attend non seulement à ce que ses amis politiques l'applaudissent mais aussi que le camp des non-islamistes considère cette décision comme un geste courageux dans la lutte contre les militaires. Le journal observe cependant que le décret présidentiel a déjà suscité des critiques : certains, en effet, estiment que Mohamed Morsi a méprisé la Haute cour constitutionnelle. Certes, le Conseil suprême des Forces armées est tout sauf apprécié. Mais il se pourrait que Mohammed Morsi ait voulu aller trop vite et qu'il ait choisi la mauvaise arme pour combattre les militaires.

Selon Die Welt, quelles que soient les intentions de Mohamed Morsi, sa marche de manœuvre est réduite. L'Egypte a besoin de plus qu'un Frère musulman à sa tête pour changer. Elle a besoin d'institutions politiques solides. Elle a besoin de surmonter le clientélisme et la corruption et elle a besoin d'une véritable culture politique.

Die Welt s'intéresse par ailleurs à la position de la Russie dans le conflit syrien. Une position en train d'évoluer selon le journal, qui en veut pour preuve la récente visite d'opposants syriens à Moscou et l'annulation d'une livraison d'armes à Damas. Il semble que le Kremlin soit désormais obligé de prendre en considération le coût moral, politique et stratégique de l'aide qu'il a livrée jusqu'ici au régime du président Bachar al Assad.

Il est aussi question de la Russie dans la Süddeutsche Zeitung qui revient sur les inondations de ce week-end dans le district de Krymsk, dans le sud-ouest du pays. Inondations qui ont fait plus de 170 morts. Le président russe Vladimir Poutine a une fois de plus démontré l'étendue de son pouvoir : il s'est rendu sur place pour évaluer les dégâts et dès lundi, il a fait limoger un dirigeant local. Mais cela ne suffira pas à éviter la prochaine catastrophe, estime le quotidien. Tant que le pouvoir restera concentré entre les mains de quelques personnes à Moscou, la fonction publique ne sera pas en mesure d'agir de manière responsable. C'est pourtant ce qu'il aurait fallu pour pouvoir évacuer, à temps, la population de Krymsk.

Russland Krymsk Flutopfer werden beigesetzt
Le distric de Krymsk enterre ses morts.Image : Reuters