Lutte antiterroriste : quelles méthodes?
14 août 2008Nous parlerons aujourd’hui uniquement du terrorisme islamiste même s’il existe bien entendu, comme nous l’a fait remarquer un de nos auditeurs, d’autres formes de terrorisme en Europe.
Le travail de prévention du terrorisme passe en Allemagne par la surveillance d’Internet et en Grande-Bretagne par un travail de persuasion auprès des jeunes qui pourraient être tentés par l’extrémisme.
Au début de l’été, le coordinateur européen de la lutte antiterroriste, Gilles de Kerchove, a invité les Etats de l’Union européenne à endiguer l’influence des islamistes chez les jeunes. En Grande-Bretagne, les pouvoirs publics ont ainsi décidé de promouvoir, avec l’aide d’associations mais aussi d’imams, un « discours alternatif » destiné à contrecarrer l’influence des fondamentalistes musulmans.
Dans la mosquée de Finsbury, ancien bastion de l’islamisme à Londres, le nouvel imam, Ahmed Saad, mène depuis deux ans une campagne contre l’extrémisme chez les jeunes.
Un reportage de Robert Spitz.
L’Allemagne a choisi, pour sa part, de se concentrer sur la surveillance d’Internet. Le BKA, l’Office central de police criminelle, a ainsi la possibilité de perquisitionner en ligne les ordinateurs de terroristes présumés. Mais à la suite d’une plainte déposée par des avocats et des journalistes, la Cour constitutionnelle a encadré strictement cette pratique.
Des précisions avec Patrice Cuvier.
Géorgie : vers une sortie de crise?
La crise en Géorgie semble s’apaiser avec un cessez-le-feu et un plan de paix accepté par le Président russe Dimitri Medvedev lors de la visite de Nicolas Sarkozy, le président en exercice de l’Union européenne. Une sortie de crise qui semble en apparence se réaliser avec le soutien de l’Union européenne, ce qui ne peut que satisfaire la Russie qui semble jouer l’Union européenne contre l’OTAN.
Les ministres européens des Affaires étrangères se sont réunis à Bruxelles, mercredi 13 août, pour se mettre d’accord sur une position commune de l’Union européenne. La déclaration finale publiée à l’issue du sommet de crise contient l’intention pour l’UE de « s’engager pour soutenir les efforts en vue d’une solution pacifique et durable dans la région ».
Si les interventions françaises et allemandes sont pour le moins modérées vis-à-vis de Moscou, à Londres, on a fermement condamné la Russie, allant jusqu’à réclamer des sanctions symboliques à son encontre. C’est une position partagée par certains nouveaux membres de l’Union comme la Pologne et la Lituanie.