L'UE face au défi de la corruption | PROGRAMME | DW | 11.03.2014
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PROGRAMME

L'UE face au défi de la corruption

La corruption en Europe coûte chaque année 120 milliards d'euros et aucun des 28 pays membres de l'Union européenne n'est épargné par ce phénomène. C'est ce que révèle le rapport présenté par la Commission.

Un dessous de table pour décrocher un marché public, un pot de vin pour obtenir des faveurs d'un politique ou même d'un journaliste, un billet discrêtement glissé dans une poche pour de meilleurs soins médicaux. Ces actes de corruption existent dasn chaque pays de l'UE. Cécila Malström, commissaire européenne aux affaires intérieures présentait le mois dernier le premier "rapport anti-corruption" et les conclusions ne sont pas très réjouissantes :

"La corruption sape la confiance des citoyens dans les institutions publiques et démocratiques, elle nuit à l'économie européenne et prive les pouvoirs publics des recettes fiscales dont ils ont cruellement besoin. Et dans de nombreux cas, elle permet aux organisations criminelles de blanchir de l'argent sale. Selon les estimations, le cout de la corruption dépasse les 120 milliards d'euros par an, c'est l'équivalent du budget annuel de l'Union. c'est donc une grosse somme d'argent dont on parle. Le sondage réalisé dans le même temps, montre que les européens se sentent trés concernés. 76 % pensent que la corruption est un phénomène très répandu et plus de la moitié des européens pensent que le niveau de corruption dans leur pays a augmenté au cours des trois dernières années. 1 européen sur 12 y a d'ailleurs été personnellement confronté au cours de l'année et 20% des entreprises y voit un obstacle à l'investissement dans l'Union europénne. Le rapport montre clairement que le degré de corruption varie d'un pays à un autre mais il montre aussi que tous les pays sont concernés".

Le rapport anti-corruption ne comprend pas de chapitre concernant les conflits d'intérêts au sein des institutions européennes

Le rapport anti-corruption ne comprend pas de chapitre concernant les conflits d'intérêts au sein des institutions européennes

Le rapport anti-corruption de la commission ne fait de classification entre les pays. Il s'agit d'éviter un incident diplomatique mais il y a tout de même des pays pointés du doigt: la Croatie, la République tchèque, la Lituanie, la Bulgarie et la Roumanie apparaissent comme les plus mauvais élèves de l'UE dans la lutte contre la corruption et plus inquitant encore, la Grèce selon une enquète de Tranparency international. La perception de la corruption atteint 99 %. Notre correspondant à Athènes, Thomas Jacobi s'est intéressé de plus près au phénomène. Ecoutez ci-dessous son reportage.

Le Danemark, la Finlande, le Luxembourg et la Suède sont, toujours selon Transprency International, les moins touchés par le sentiment de corruption mais même si le Danemark fait parti des meilleurs élèves, 1 danois sur 4 estime que la corruption est présente dans le pays.

La commission s'est bien gardée de se pencher sur son cas et pourtant les institutions européennes sont elles aussi gangrénées par des phénomènes de corruption. L’irlandaise Emily O’Reilly, médiatrice européenne appelle la commission a balayer devant sa porte. Elle souligne qu'elle reçoit chaque année de nombreuses plaintes concernant les institutions, notamment des accusations de conflits d’intérêt. Sur les 2.500 plaintes l'an dernier 450 ont donné lieu à des enquêtes. L'une d'elle, toujours en cours, vise d'ailleurs directement la commission.

La corruption coûte 120 milliards d'euros par an à l'UE

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