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Touadera réclame un soutien financier pour la Cour spéciale

Wendy Bashi
25 novembre 2017

Le président centrafricain était mardi 22 novembre à Bruxelles pour plaider en faveur de son pays lors d'une conférence organisée par le Parlement européen pour renouveler le partenariat entre Bruxelles et l'Afrique.

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Zentralafrikanische Republik Präsident Touadera
Image : Imago/Pacific Press Agency

Interview exclusive avec Faustin Archange Touadera

DW : M. le président Faustin Archange Touadera, vous venez de prendre part à la conférence organisée par le Parlement européen pour renouveler son partenariat avec l'Afrique. Vous en avez profité pour rappeler des actions qui existent déjà entre l'Union européenne et l'Afrique et surtout celles à venir entre l'Europe et votre pays, la République centrafricaine (RCA).

Faustin Archange Touadera : Dans le cas particulier de la RCA, l'Union européenne est notre premier partenaire. Aujourd'hui, ce partenariat est conçu avec les Africains, c'est à dire, avec notre vision. Donc ces échanges sont importantes pour nous, aujourd'hui, pour mieux orienter les nouvelles options qui vont caractériser notre parteniariat. Et surtout pour nous, Centrafricains, en ce sens que l'Union européenne est notre premier partenaire.

DW : Quand on parle de votre pays, il y a une région qui revient très souvent, c'est la région de Bangassou victime d'un contexte sécuritaire assez instable. Que repondez-vous aux jeunes de Bangassou qui décideraient de prendre la route pour venir s'installer, ici, en Europe? 

Faustin Archange Touadera : Nous sommes un pays où il y a des mines de diamants, des mines d'or qui attirent les bandits et certains groupes armés qui utilisent ces structures pour se procurer de la chose. Donc il y a beaucoup de prédation. Il y a aussi du grand banditisme et c'est sur ces points que nous travaillons en concert avec les Nations unies pour assurer la protection des populations et lutter contre le grand banditisme. Ce sont ces conflits qui font que nos populations ne voient pas l'espoir. Mais si nous arrivons à les endiguer, à retrouver la paix et la réconciliation nationale et si nos actions avec nos partenaires permettent de donner plus de visibilité et plus de vision à nos jeunes, je pense que nous allons régler ce problème.

DW : Une cour spéciale doit voir le jour dans votre pays pour sanctionner les crimes commis pendant les différentes guerres de rebellion lors des périodes d'instabilité politique. Certaines voix s'élèvent pour dénoncer un manque de structures et un manque de financement permettant à cette cour de se mettre en place. Que répondez-vous à ces personnes?

Faustin Archange Touadera : La cour pénale spéciale (CPS) est une institution de la République. Nous demandons à nos partenaires de nous aider à renforcer nos structures juridiques notamment la CPS, qui nécéssite un financement. Ainsi cette cour sera bientôt opérationnelle.

DW: Quand ? 

Faustin Archange Touadera : On vient de mettre en place toutes les structures. Il reste le siège pour permettre justement aux magistrats de commencer leur travail.