L'UE débloque des fonds pour le Kosovo
11 juillet 2008Représentants de l'Union européenne, instituts financiers, agences des Nations-Unies : tous sont réunis aujourd'hui à Bruxelles pour une conférence des donateurs. L'UE s'est engagée à verser une aide de 500 millions d'euros au Kosovo. Les Etats-Unis avaient d'ores et déjà annoncé hier leur intention de lui en accorder 250 millions. Au final, Olli Rehn, le commissaire européen à l'élargissement, espère que l'ensemble des engagements atteindra le milliard.
Le Premier ministre Kosovar Hashim Thaci, est en tout cas confiant dans leur impact positif pour le dernier né européen : « Le Kosovo est un nouvel Etat de l'Europe. C'est une success story pour nous et la communauté internationale. Et nous en allons en faire une success story économique. Le gouvernement kosovar que je dirige est pleinement engagé pour une bonne gouvernance, un Etat de droit, une société multi-ethnique et pour lutter contre le crime et la corruption. La conférence des donateurs représente le début d'une nouvelle phase de développement pour notre pays ».
L'Allemagne, pour sa part, compte soutenir la construction économique et sociale de l'ancienne province serbe avec une aide totale de 100 millions d'euros pour cette année et celle à venir. Ce qui fait de Berlin le deuxième principal donateur après Washington.
Autant dire que ces aides sont une véritable nécéssité. Le petit pays est effectivement le plus pauvre de l'europe du sud-est, avec 37% de sa population qui vit en deça du seuil de pauvreté. La région, pourtant riche en matières premières, est dans une impasse économique depuis le début du conflit pour son indépendance dans les années 90. Et aujourd'hui le taux de chomage atteint des sommets alarmants de 40%.
Le Kosovo a aussi besoin d'intégrer les institutions. Hashim Thaci espère le voir entrer dans l'Otan et l'UE. En attendant, il a entamé les démarche dans le domaine financier : « Hier, nous avons fait une demande pour être membre de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Nous avons travaillé dur pour cela. Nous pensons que la réponse arrivera prochainement, et qu'elle sera positive ».
Les donateurs sont toutefois quelque peu inquiets de la facon dont le pays pourra gérer ces sommes gigantesques. D'autant que les Balkans sont connus pour leurs problèmes de corruption. L'Union européenne veillera donc à la qualité des résultats.