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L'UDPS récuse Bruno Tshibala

Fiacre Ndayiragije
9 avril 2017

En République Démocratique du Congo, l’attente aura été longue. Mais depuis vendredi soir, un nouveau Premier ministre a été choisi par Joseph Kabila. Il reste que le Rassemblement de l'opposition récuse Bruno Tshibala.

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Demokratische Republik Kongo - Ausschreitungen in Kinshasa
Image : Getty Images/AFP/J. D. Kannah

Plusieurs noms avaient circulé comme possibles successeurs du Premier ministre sortant Samy Badibanga. Ce dernier avait présenté sa démission quelques heures avant la nomination de son successeur le vendredi soir par le président Kabila. Selon l’accord du 31 décembre 2016, le nouveau Premier ministre devait être issu des rangs du Rassemblement de l’opposition. En revanche, cette plateforme de l'opposition reste divisée. Elle avait proposé le nom de Félix Tshisekedi, fils du vieil opposant Etienne Tshisekedi au poste du Premier ministre. Mais le président Joseph Kabila a préféré Bruno Tshibala, considéré comme un dissident de l'UDPS. Un scenario de mauvais goût selon Rubens Mikindo, secrétaire général adjoint du principal parti d'opposition. L'UDPS qui craint par ailleurs que le choix du nouveau Premier ministre ne jette de l'huile sur le feu dans le pays.

DRCONGO-POLITICS-KABILA
Joseph Kabila a choisi un dissident du parti UDPS.Image : Getty Images/AFP/J. D. Kannah

Le Rassemblement ne se sent pas concerné

Pour rappel, le nouveau Premier ministre Bruno Tshibala avait été exclu de l'UDPS fin février, pour son opposition aux nouveaux dirigeants du parti, en particulier à Félix Tshisekedi, qui a pris la tête du parti après la mort de son père Etienne. La nomination de Bruno Tshibala à la Primature ne rassure pas l'UDPS et d'autres acteurs de la société civile proche du Rassemblement. C'est ce qu'a déclaré à la DW Rémy Mukweso, membre de la Lucha à Kinshasa. Selon lui, la nomination d'un Premier ministre aurait dû intervenir dans le courant du mois de janvier en conformité avec l'application de l'accord de co-gestion de la transition. Après plus de trois mois de tergiversation, le principal enjeu, c.a.d. la tenue de l'élection présidentielle d'ici à la fin de l'année, semble incertaine estiment plus observateurs de la vie politique en RDC.