"Louez un politicien!" une pratique du SPD?
24 novembre 2016Une forme de sponsoring contestable, estiment la plupart des éditorialistes.
"Ce n’est qu’après la divulgation de ces agissements louches que le SPD déclare vouloir y mettre fin", critique ainsi le quotidien régional Emder Zeitung. Cela ne servira plus à grand chose. Le terme horrible d’une république vénale est maintenant présent dans les esprits. Celui qui a de l’argent a un accès direct aux agents du pouvoir. Celui qui n’en a pas ne peut, au plus, qu’exprimer son mécontentent tous les quatre ans en allant aux urnes. Ces agissements ne peuvent que renforcer encore la désaffection croissante de nombreux citoyens vis-à-vis de la classe politique ! ", s’indigne le quotidien. Quotidien qui par ailleurs, souligne que dans le passé, d’autres partis allemands ont déjà prouvé qu’ils pouvaient être très souples quand il s’agit de financer leur mouvement, faisant ainsi allusion aux caisse noires de la CDU sous l’ex- chancelier Helmut Kohl…"
Le quotidien Volksstimme (La voix du Peuple) est tout aussi indigné : "La crédibilité, qu’est-ce que c‘est ? Difficile de croire les camarades du parti social- démocrate quand ils prétendent être indignés par de telles actions et ne rien savoir là-dessus parce qu’une agence du parti aurait d’elle-même développé cette initiative. Un accès direct à un ministre ou haut fonctionnaire social démocrate contre quelques milliers d’euros ! Pour le journal, il est évident que l’on a à faire à un véritable bourbier, à des lobbies qui paient pour influencer des choix politiques. Sigmar Gabriel, le chef du parti social-démocrate doit assécher immédiatement ce bourbier et de manière radicale, s’il veut sauver le dernier reste de confiance envers le SPD !"…
Autre thème: le dernier discours de la chancelière devant le Bundestag
C'était le premier grand discours d’Angela Merkel hier depuis l'annonce récente de sa candidature à un quatrième mandat à la Chancellerie…
"Devant le Bundestag à Berlin, Angela Merkel a, ni plus ni moins, livré la vision qu’elle a de son prochain mandat en tant que chancelière, relève la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Une vision marquée par la 'mondialisation' et la 'numérisation', deux thèmes qui, comme jamais auparavant, polarisent et divisent la société en Allemagne, en Europe, aux Etats-Unis. Son message, un avertissement, est simple : 'Les changements vont se faire plus rapidement qu’on ne le pense.' La chancelière ne faisait pas là allusion à des changements superficiels comme ils se produisent chaque année dans le cadre d’une économie globalisée et numérisée, mais à des changements radicaux qui touchent aux racines mêmes de la création industrielle de richesse, de la valeur ajoutée. La FAZ explique et résume en plus clair: afin de ne pas accroître encore le sentiment d‘insécurité et pour ne pas nourrir les angoisses, Angela Merkel s’est gardée de prononcer le mot qui existe pour de tels bouleversements. C’est le mot 'révolution'."