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L'opposition tunisienne appelle à manifester

Camille Lafrance (Tunis)22 octobre 2013

L'oppositon appelle à manifester en Tunisie le 23 octobre, deuxième anniversaire des élections de l'Assemblée. Mais l'adoption de la Constitution et la sortie de la transition se font toujours attendre.

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Ouverture du "dialogue national" entre Ennahda et l’opposition le 5 octobre 2013 à Tunis
Ouverture du "dialogue national" entre Ennahda et l’opposition le 5 octobre 2013 à TunisImage : picture alliance/ZUMA Press

Le 23 octobre doit marquer le démarrage du dialogue national, censé sortir le pays de la crise politique. Une crise qui dure depuis le 25 juillet, date de l'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi.

Après plus de deux mois de tractations, les partis au pouvoir et l'opposition se sont engagés à dialoguer, en signant une feuille de route le 5 octobre. Des négociations chapotées par quatre organisations : le syndicat UGTT, le patronat Utica, la Ligue tunisienne des droits de l'homme et l'ordre des avocats. Mais signe que la méfiance et les dissensions persistent, les négociations ne devraient commencer que demain, plus de 2 semaines après cette signature.

Démission sous trois semaines

La feuille de route prévoit l'adoption de la constitution et de la loi électorale sous un mois pour permettre, à terme, l'organisation d'élections. Elle vise aussi la mise en place, sous trois semaines, d'un nouveau gouvernement indépendant. Seulement, le parti islamiste majoritaire Ennahda n'est pas d'accord avec cet ordre de priorités. Il ne se dit prêt à quitter le pouvoir qu'une fois la constitution adoptée...

De son côté, l'opposition tient à ce que l'actuel cabinet annonce sa démission sous trois semaines dès le démarrage du dialogue. L'opposition, réunie au sein d'un front de salut national, appelle d'ailleurs à manifester en ce sens, le 23 octobre, avec la concrétisation de la feuille de route comme mot d'ordre.

« Dégage ! »

Sous le slogan « dégage ! », cette manifestation sera aussi l'occasion de réclamer le départ des fonctionnaires nommés sur des bases partisanes, mais aussi la lumière sur les assassinats des opposants Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.

Et pour l'opposition plus question de perdre du temps car avec cette crise politique, la situation économique se détériore. La croissance du PIB n'est estimée qu'à 3% cette année, contre une prévision initiale de 4,5%. Détérioration aussi de la situation sécuritaire, la menace terroriste grandit. Jeudi dernier, deux gendarmes ont été tués par un groupe armé, en partie démantelé et lié selon les autorités à Ansar al-Sharia, mouvement djihadiste classé organisation terroriste l'été dernier.

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