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Londres sur le banc de touche

9 décembre 2011

Le Sommet européen a accouché d'une décision qui divise l'Europe puisqu'un clash avec le Royaume-Uni n'a pu être évité. Londres se retrouve isolé et regarde une nouvelle fois passer le train de l'Europe sur le bas-côté.

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Le Premier ministre David Cameron n'a rien obtenu des exigences britanniques lors du sommet de jeudi et vendredi
Le Premier ministre David Cameron n'a rien obtenu des exigences britanniques lors du sommet de jeudi et vendrediImage : AP

Un train européen qui a accroché un nouveau wagon, celui d'une union budgétaire. Une union « à l'allemande » pourrait-on dire puisque ce sont les principes voulus par Berlin qui se sont imposés a savoir ceux de la discipline budgétaire. Désormais, les 23 pays qui ont approuvé cette « union de la stabilité budgétaire » se sont engagés à inscrire dans leurs constitutions la « règle d'or » de l'équilibre budgétaire.

Les déficits annuels supérieurs à 0,5% du Produit intérieur brut seront donc désormais considérés comme anticonstitutionnels. "Je pense qu'après de longues négociations nous avons obtenu un résultat très important. », a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel. « Nous avons appris les erreurs du passé et nous établissons pour l'avenir des décisions et des règles plus liées, plus d'influence pour la Commission, plus de communautarisme et ainsi plus de cohérence. C'est notre contribution pour rendre l'euro plus sûr. »

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont poussé les feux de l'union budgétaire qui va désormais inclure 23 pays européens
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont poussé les feux de l'union budgétaire qui va désormais inclure 23 pays européensImage : dapd

Duo britannico-hongrois

Encore une fois, le Royaume-uni a préféré se retrouver isolé.Ce n'est pas la première fois que les Britanniques avancent à reculons au sein de l'Europe. Il faut rappeler qu'ils n'ont pas adopté l'euro, qu'ils ont une clause d'opt-out c'est-à-dire de retrait sur Schengen et qu'ils ont toujours veillé à ce que Bruxelles ne leur coûte pas trop cher : c'est le fameux chèque britannique et le « I want my money back » lancé par l’ancienne Premier ministre Margaret Thatcher en 1984.

Cette fois, le Premier ministre David Cameron est sous la pression des eurosceptiques, très puissants dans son partie. Il a posé des conditions inacceptables par ses partenaires et le résultat est que le Royaume-Uni, avec la Hongrie, sont les deux seuls pays à avoir refusé cette union budgétaire. David Cameron se retrouve donc en tête à tête avec le très eurosceptique et très autoritaire Florin Orban, le Premier ministre hongrois. Well done.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Carine Debrabandère