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L’Italie se prend les pieds dans le tapis

22 septembre 2011

Après la Grèce, c’est au tour de l’Italie d’être visée par les marchés. Si la troisième puissance économique de la zone euro était menacée, ce pourrait être le coup de grâce pour la monnaie unique.

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Image : dapd

La crise de la zone euro n’en finit pas. Une crise qui dure maintenant depuis près de dix-huit mois. Après la Grèce au bord de la faillite c’est au tour de l’Italie. L’agence de notation Standard & Poors a dégradé d’un cran la note de l’Italie ce qui a provoqué la colère du gouvernement. Le chef de l’Etat, Silvio Berlusconi, lui, n’a encore rien dit mais il est très occupé, empêtré dans ses scandales avec des prostituées et de son propre aveu, ceci ne lui laisse que peu de temps pour s’occuper de l’Italie. C’est d’ailleurs aussi une part du problème car l’Italie apparaît comme un bateau à la dérive et sans capitaine, selon la formule consacrée.

Si la dette de la Grèce s’élève à environ 500 milliards d’euros, celle de l’Italie est quatre fois supérieure : 1900 milliards d’euros. Si on considère que les Européens se disputent depuis un an et demi pour les 500 milliards grecs, logiquement la crise italienne, si elle a lieu, devrait engendrer des problèmes beaucoup plus graves.

Il faudrait donc que les dirigeants européens retrouvent le sens des responsabilités. L’ancien président de la Commission européens, Jacques Delors, a récemment exprimé sa colère en disant que l’attitude des dirigeants européens, incapables de prendre des décisions courageuses, était « une honte » et que ceux-ci risquaient de mettre à bas tout l’édifice européen, tout ce que l’Europe a fait pour la paix et la prospérité sur le continent depuis 1948. Il n’y a rien d’autre à ajouter.

Le commissaire à l'Agriculture, Dacian Cioloş, affirmé qu'il allait continuer à défendre le programme alimentaire pour les plus démunis
Le commissaire à l'Agriculture, Dacian Cioloş, affirmé qu'il allait continuer à défendre le programme alimentaire pour les plus démunisImage : dapd

Les pauvres en danger

L’aide européenne aux pauvres va-t-elle être remise en cause ? Le programme européen d’aide aux plus démunies, lancé en 1987 sous l’impulsion de Jacques Delors, risque en effet de passer de 480 millions d’euros à 113,5 millions d’euros. Soit une baisse de 75%. Durant des années, cette aide a été assurée par les excédents agricoles. On donnait aux pauvres ce qui ne se vendait pas. Mais depuis que les surplus agricoles ont quasiment disparu, cette aide est désormais financée sur le budget de la politique agricole communautaire.

L’Allemagne a déposé plainte et un certain nombre de pays, comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède ou la République tchèque, font pression pour que cette aide soit désormais contrôlée par les Etats. Mardi, les ministres de l’agriculture ne sont pas parvenus à un accord et la décision a été reportée au mois d’octobre. En attendant, ce sont des millions de repas en moins pour les organisations d’aides aux personnes démunies.

Les explications d'Olivier Berthe, le président des Restos du Cœur en France.

En Europe, les cours de langues pour les enfants issus de l'immigration leur permettent de ne pas perdre une part de leur identité
En Europe, les cours de langues pour les enfants issus de l'immigration leur permettent de ne pas perdre une part de leur identitéImage : Irna

Journée européenne des langues

Le 26 septembre sera la Journée européenne des langues. Une journée organisée à l’initiative du Conseil de l’Europe et placée sous le signe de la diversité linguistique mais aussi sous celui de la protection des langues et notamment les langues minoritaires, les langues régionales ou encore les langues des migrants. Afin que les enfants d’origine étrangère continuent à pouvoir parler la langue de leurs parents ou leurs grands-parents.

En France, des cours sont organisés pour que la pratique de ces langues ne se perde pas. Comment les transmettre, les valoriser et en faire un atout plutôt qu’un handicap ? Mais aussi comment les concilier avec les objectifs d’intégration ?

Un reportage de notre correspondante à Paris Anne-Julie Martin.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Elisabeth Cadot