1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

L'Italie et les deux poids lourds

25 novembre 2011

A la Une des journaux : le mini-sommet européen en pleine crise de la zone euro. Il réunissait le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Mario Monti

https://p.dw.com/p/13H66
Difficile de se faire une place entre Angela Merkel et Nicolas SarkozyImage : dapd

À mini-sommet, mini-réponses, titre die Tageszeitung. La chancelière allemande semble vivre dans son monde. Dans un monde où il n'y a pas de crise de l'euro et où l'on peut se permettre d'organiser un petit sommet à Strasbourg sans qu'il n'en sorte le moindre résultat. Le fait que tous les gouvernements - sauf le sien - se serrent la ceinture depuis longtemps semble lui avoir échappé. Certes, pour le moment l'Allemagne est relativement épargnée par la crise. Mais son économie stagne et, pour le quotidien, elle sera tôt ou tard rattrapée par les problèmes de ses voisins. Autrement dit, ça sent le roussi.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'attarde, elle, sur le caractère symbolique du sommet avec un Mario Monti qui permet à l'Italie - troisième puissance de la zone euro - de retrouver son sérieux. Voilà un président du Conseil qui ne se fait pas remarquer par des pîtreries ou par sa vie privée mais qui ramène son pays dans le cercle des pays qui ont une réelle influence sur la politique européenne. Cela dit, Berlin et Paris ne sont pas pour autant prêts à lâcher les fils de la crise et Mario Monti le sait d'autant plus qu'il doit indirectement son nouveau poste à Paris et Berlin.

Proteste gegen die Regierung im Jemen
Le départ du président Saleh n'a pas calmé la rue yéméniteImage : dapd

La Süddeutsche Zeitung dresse, elle, un portrait du nouvel homme fort au Yémen : Abd Rabbo Mansur Hadi, président intérimaire et général à l'instinct affuté. Mercredi dernier, Ali Abdallah Saleh, chef d'Etat de longue durée, a transféré ses pouvoirs à cet homme, jusqu'ici vice-président. Il est désormais chargé de travailler avec l'opposition et d'organiser des élections. Pas sûr cependant qu'il y arrive : Monsieur Hadi est un représentant de l'ancien régime. Sa nomination éveille des jalousies et ne fait pas l'unanimité. Et le journal de rappeler qu'il n'y a qu'une partie de l'opposition qui a signé l'accord de mercredi. L'autre partie défile elle toujours dans la rue, proteste contre les petits arrangements entre amis du Golfe, refuse que Saleh obtienne l'immunité et rejette son successeur.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Sébastien Martineau