Islam et Allemagne
15 janvier 2015Les avis divergent dans la presse à ce sujet. Ainsi selon le quotidien de Stuttgart Stuttgarter Zeitung, cette déclaration,- " L'Islam fait partie de l'Allemagne "-, est dans sa globalité, erronée. Aussi erronée que l'assurance que des actes d'horreur comme les assassinats perpétrés par les frères Kouachi à Paris n'auraient rien à voir avec l'Islam. C'est assurément faux, estime l'éditorialiste, et poursuit : Le fanatisme au nom d'Allah est un problème de l'Islam. La majorité pacifique des musulmans doit s'y confronter et prendre ses responsabilités... "
A l'opposé, le journal Sächsische Zeitung de Dresde, affirme lui: "Oui , l'Islam fait partie de l'Allemagne. Le rassemblement organisé par les musulmans à Berlin à la Porte de Brandebourg a montré ce que cela signifie : que des musulmans endossent leurs responsabilités pour leur pays, qui s'appelle l'Allemagne. Qu'ils s'engagent pour la liberté de religion et contre des crimes commis au nom d'une religion. "
Une lutte courageuse pour la liberté de presse
Huit jours après les attentats de Paris contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, la presse allemande commente le fait que les survivants de la rédaction aient le courage de poursuivre leur combat pour la liberté de la presse et de publier à nouveau une caricature du prophète Mahomet.
La Süddeutsche Zeitung souligne que „la France est fière de sa laicité :
Des caricaturistes, des artistes et des intellectuels défendent ce principe parce qu'ils savent que c'est la base même sur laquelle Musulmans, Juifs, Chrétiens, athéistes et des gens d'autres religions peuvent vivre ensemble en cohabitation pacifique. Chacun doit pouvoir tolérer des critiques ou des moqueries satiriques, même t d'un goût douteux, comme elles le sont, parfois, dans Charlie Hebdo. Les terroristes de Paris ont réagi avec des kalachnikovs. Charlie Hebdo a trouvé la juste réponse, conclut le journal: il continue de se moquer !"
Le journal Neues Deutschland commente:"Que Charlie Hebdo publie maintenant une autre caricature de Mahomet avec une édition 80 fois plus importante qu'avant l‘attentat est interprété comme un signal résolu en faveur de la liberté d'opinion et de force de caractère. Les plus malins capitulent ? Naturellement pas, car dans ce cas la bêtise triompherait. Mais, s'interroge l'éditorialiste, les plus malins font- ils toujours ce qui est le plus malin...?"