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Libération annoncée d'un proche de Moïse Katumbi en RDC

Saleh Mwanamilongo
22 février 2018

Huit Mulongo est détenu depuis 18 mois à Lubumbashi. L'opposition salue sa libération annoncée mais réclame davantage.

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Moise Katumbi Chapwe Kongo
Moïse Katumbi, devenu un rival du président KabilaImage : Getty Images/F. Scoppa

Libération en RDC - MP3-Stereo

Le ministre congolais de la Justice a ordonné ce jeudi la libération d’un proche de l’opposant Moïse Katumbi, en détention depuis 18 mois à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.

Au cours de sa conférence de presse, Alexis Thambwe Mwamba a affirmé que la libération de Huit Mulongo Kalonda surviendrait dans un délai de 48 heures. Arrêté fin août 2016, Huit Mulongo a été condamné à trois ans de prison pour "détention d'arme et munitions de guerre".

"J’ai signé un arrêté ordonnant la libération conditionnelle du directeur de cabinet de Monsieur Moïse Katumbi, [Huit Mulongo]", a fait savoir le ministre. "Le temps que cet arrêté arrive à Lubumbashi, il sera mis en liberté et s’il veut aller se faire soigner à l’étranger ou à Lubumbashi, il pourra le faire."

Justitia mit Pendelwaage
Image : picture-alliance/Ulrich Baumgarten

Huit Mulongo figure parmi les opposants considérés comme "figures emblématiques" dans la signature de l’accord politique du 31 décembre 2016. L’opposition salue l'annonce de sa libération prochaine mais estime que cela reste un pas trop modeste pour une décrispation du climat politique.

Et Katumbi?

Au sujet du retour d’exil de l’opposant Moïse Katumbi, Alexis Thambwe a déclaré que celui-ci devait faire face à la justice. 

"J’ai toujours dit qu’il pouvait revenir au pays mais qu’il [allait] se retrouver face à ses magistrats et que ses dossiers judiciaires restent en l’état."

Papy Boimbo, secrétaire général du parti SCOD de l’opposant Jean-Claude Muyumbo, lui aussi détenu à la prison centrale de Kinshasa depuis trois ans, répète que "l’accord [du 31 décembre] doit être appliqué de manière intégrale."

Organisée à l'appel d'un collectif catholique, une troisième marche pacifique est prévue dimanche pour réclamer la tenue d’élections selon le calendrier de la CENI.

Pour le président de l’ACAJ (Accès à la justice), une ONG congolaise des droits de l’homme, les autorités devraient tout faire pour bien encadrer cette marche : "Nous les appelons encore une fois à prendre des dispositions pour encadrer la marche qui est projetée par le CLC (Comité laïc de coordination, ndlr) ce dimanche 25 février 2018."

Le rapport préliminaire de la commission mixte d’enquête sur les manifestations du 31 décembre et 21 janvier derniers sera publié ce week-end selon une source proche de l'enquête.