Liberté provisoire pour six lycéens burundais
7 juin 2016Les six élèves en question, trois filles et trois garçons, âgés de 14 à 17 ans, sont passés ce mardi devant la chambre du Conseil, l'équivalent en France du juge des libertés et de la détention. Et c'est cette instance qui a décidé de leur remise en liberté provisoire. L'information a été confirmée par le procureur général burundais, Valentin Bagorikunda.
Cependant, cinq autres de leurs camarades arrêtés en même temps qu’eux et âgés de plus de 18 ans, restent en prison.
Par ailleurs, les bénéficiaires de cette mesure de liberté provisoire restent poursuivis. Même si, selon leur avocat, Me Eric Batungwanay, les faits qui leur sont reprochés ne constituent pas une infraction.
Le gouvernement, par la voix de la Ministre burundaise de l'Éducation, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Janvière Ndirahisha a jugé pour sa part très grave l'acte posé par ces élèves.
Rappelons que cinq autres de leurs camarades, âgés de plus de 18 ans, restent, eux, en prison.
Il y a quelques semaines, près de 300 collégiens de Ruziba, une localité située dans la banlieue de Bujumbura, avaient été renvoyés de leur établissement pour avoir eux aussi griffonné sur la photo du président burundais.
Et selon le code pénal burundais, l'infraction d'outrage à chef d'Etat est un délit passible de cinq à dix ans de prison ferme.
Écoutez, ci-dessus, l'audio sur le sujet !