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Liberté de l'audiovisuel public en Allemagne et grosses cylindrées

Anne Le Touzé12 septembre 2007

A la Une des journaux allemands ce matin, l’augmentation probable de la redevance audiovisuelle après une décision de la Cour constitutionnelle en faveur des médias publics. Et le débat autour de l’impact environnemental des voitures, à la veille de l’ouverture d’un salon de l’automobile version « écolo » à Francfort.

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Les constructeurs automobiles allemands peuvent se rassurer: ils pourront continuer à construire des modèles polluants.
Les constructeurs automobiles allemands peuvent se rassurer: ils pourront continuer à construire des modèles polluants.Image : AP

Victoire, donc, pour les médias audiovisuels publics dans leur bataille contre les gouvernements régionaux. Mais, comme le constatent la plupart des journaux, le pouvoir politique estime également avoir remporté la partie. La tageszeitung juge ces cris de victoire exagérés. Certes, écrit le journal, les juges de Karlsruhe ont confirmé que la politique n’avait pas à intervenir dans le choix du montant de la redevance, sauf à invoquer des raisons économiques sérieuses. En cela, les chaînes de télévision et radio publiques ont gagné la bataille. Néanmoins, on ne peut pas vraiment affirmer que les médias publics ne subissent pas d’influence de la politique, alors que siègent dans leurs organes des responsables et membres de partis.

La Süddeutsche Zeitung relève que les juges ont réaffirmé la dualité du système audiovisuel allemand, avec d’un côté, le service public et de l’autre, les médias privés. Il faut désormais que les chaînes publiques se démarquent de la course à l’audience et retrouvent leur mission d’origine : offrir des programmes de qualité, quel qu’en soit le coût.

La Süddeutsche Zeitung salue par ailleurs l’intention du Commissaire européen à l’Industrie de répartir équitablement entre les constructeurs automobiles les efforts à fournir en matière de réduction d’émissions de CO2. Les grosses cylindrées sont, certes, les plus polluantes, mais selon le journal, retirer ces modèles de luxe du circuit ne changerait quasiment rien au volume global de pollution. Il faut plutôt concentrer les efforts sur les modèles produits en masse, qui sont déterminants pour le bilan écologique.

Ceci, évidemment, ne plaît pas du tout aux défenseurs de l’environnement, cités dans la Franfurter Rundschau. Selon eux, les voitures de sport et autres véhicules tout terrain attirent de plus en plus de consommateurs et il ne suffit pas de réduire les émissions d’un ou deux modèles. Dans le même article, le journal annonce tout de même que le gouvernement allemand envisage de sanctionner les constructeurs qui ne joueront pas le jeu. Berlin espère d’ailleurs un système de sanction à l’échelle européenne.