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L'heure du bilan pour la coalition Merkel

Aude Gensbittel22 novembre 2006

Un an après l’arrivée à la chancellerie d’Angela Merkel, l’heure est au bilan pour la grande coalition qui réunit conservateurs et sociaux-démocrates au gouvernement allemand. Et pour la plupart des quotidiens, il s’agit d’un bilan plutôt mitigé.

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La chancelière Angela Merkel
La chancelière Angela MerkelImage : AP

Il ne pourrait pas y avoir deux personnalités plus différentes que celles d’Angela Merkel et de Gerhard Schröder, estime la Tageszeitung. Et pourtant l’opinion publique leur fait exactement les mêmes reproches : trop peu de courage, trop peu de poids à l’intérieur de leur propre parti. Pas de ligne directrice, pas de convictions. Intéressés uniquement par le pouvoir en tant que tel. D’accord, mais à quoi devrait ressembler un chancelier ou une chancelière pour plaire à la population ? Est-ce qu’un mélange de Jeanne d’Arc, Robin des bois et du milliardaire américaine Bill Gates réussirait à enthousiasmer les foules ? Pas sûr. Car le cœur du problème n’est pas dans la personne, mais dans les structures politiques.

Elle existe encore. Et après une phase difficile, elle est de nouveau stable sur le plan politique. Voilà ce que l’on peut dire de la grande coalition un an après l’arrivée à la chancellerie d’Angela Merkel, écrit la Frankfurter Runschau. Pour le journal, il s’agit d’une coalition du pragmatisme et de la modération. Un gouvernement sans glamour et sans grandes ambitions, mais avec une certaine ténacité dans les détails. La grande coalition d’Angela Merkel se contente de l’essentiel. Réforme du fédéralisme, retraite à 67 ans, progrès dans la réduction de l’endettement grâce à la conjoncture et l’augmentation des impôts : tout cela montre à quel point les décideurs estiment leur marge de manœuvre réduite. Et en ce qui concerne la santé et les bas salaires, ils manquent tout simplement de créativité.

Certains sont peut-être déçus par la grande coalition, analyse la Berliner Zeitung, ceux qui attendaient un grand tournant, un nouveau départ détonnant. La chancelière, dans sa première déclaration gouvernementale, avait pourtant promis une « politique pas à pas ». Et les premiers pas ont bien été faits : assainissement du budget de l’Etat, réduction du nombre de chômeurs, innovations dans la politique familiale. Mais malgré cela, la coalition a de plus en plus de mal à convaincre : les deux grands partis sont désertés par leurs membres et plus de 60% des électeurs disent aujourd’hui qu’ils ne sont pas satisfaits du travail du gouvernement.